L'importance de l'allaitement maternel

Qui n'a pas entendu une fois ou l'autre : "Je ne veux pas allaiter, j'ai peur d'abîmer ma poitrine", ou : "On m'a dit que je risquais de me décalcifier si j'allaitais", voire : "Je veux faire un régime juste après l'accouchement, alors je n'allaiterai pas". Et pourtant l'allaitement est aussi bénéfique pour le bébé que pour la mère.

Les avantages pour le bébé

Les recherches scientifiques découvrent encore aujourd’hui l’importance de l’allaitement maternel. Le lait maternel est complexe et inimitable. Le geste d’allaiter dépasse la nutrition. C’est une façon d’entrer en communication avec l’enfant.

- Il est pratique : l'aliment est immédiatement disponible, sans qu'aucune préparation ni équipement ne soient nécessaires,

- Le lait maternel est nutritionnellement équilibré, et idéal pour le nourrisson. Le colostrum et le lait maternel contiennent tous deux des agents anti-infectieux qui freinent les infections.

- Le lait maternel est un aliment vivant et frais qui passe de la mère à l’enfant, sans intermédiaire.

- Il est parfaitement adapté aux besoins de l’enfant : il stimule son développement physique et intellectuel, et il contribue à la maturation de son système digestif et de son système immunitaire. On sait aussi que chaque mère produit un lait adapté aux besoins de son enfant.

- Il est très facile à digérer grâce à toutes les enzymes actives non allergènes qu’il contient, et grâce à ses protéines parfaitement absorbées par l’enfant.

- Il fournit la quantité de minéraux et de vitamines nécessaires au bébé sans nuire à ses reins. Il fournit également tous les types de gras dont l’enfant a besoin : acides gras oméga-3 et autres acides gras essentiels, qui contribuent au développement du cerveau du petit et de sa vision.

- Il a un goût qui peut varier légèrement selon l’alimentation de la mère, ce qui habitue le bébé à diverses saveurs.

La mère en tire également profit

La tétée précoce et les contractions utérines qu’elle provoque diminuent les risques d’hémorragies et aident l’utérus à reprendre plus vite sa taille, sa forme et sa tonicité. Une femme ayant subi une césarienne est encore plus concernée.

L’allaitement comme on l'a dit, réduit non seulement le risque d’hémorragie après l’accouchement, mais il contribue à une perte de poids plus rapide chez la mère, il diminue les probabilités que celle-ci souffre d’anémie (en retardant le retour de ses menstruations) et il réduit le besoin d’insuline des femmes diabétiques.

À long terme, il diminue aussi le risque de souffrir d’ostéoporose (fragilité des os), d’un cancer du sein, de l’ovaire ou de l’utérus. Enfin, il agit sur le plan hormonal et abaisse le niveau de stress de la maman.

La durée de l'allaitement maternel

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’UNICEF recommandent tous aujourd’hui de ne nourrir les bébés que de lait maternel les 6 premiers mois de leur vie. L’allaitement peut ensuite se poursuivre pendant 2 ans et au-delà, si on intègre aussi dans le régime du bébé des aliments complémentaires.

L'allaitement est un choix personnel dont la décision revient à la maman uniquement. Ne pas allaiter son bébé n'indique pas que la maman est une mauvaise mère. Certaines mères ne sont tout simplement pas prêtes à allaiter leur bébé.

Yolande Jakin