Marya-Agustina Assalé / Restauratrice : ``the container, un cadre somptueux pour se recréer``

Marya-Agustina Assalé, est une de ces dames à qui il plairait d’inscrire son nom au tableau des meilleurs de la couture africaine et particulièrement la Cote d’Ivoire. Styliste née, ayant depuis peu investi le milieu de la restauration, Marya-Agustina a fait sienne la pensée de Yves Saint Laurent qui, pour magnifier le stylisme, disait: “J'ai toujours cru que le style était plus important que la mode.

Ils sont rares ceux qui ont imposé leur style, alors que les faiseurs de mode sont si nombreux”. Découvrons ensemble cette admirable dame, également une cordon bleu avertie, qui allie grâce et prestance dans sa création.

Pouvez-vous, succinctement, nous instruire sur votre parcours ?

Bien volontiers! Il est dit, selon Montaigne, vaut mieux une tête bien faite qu’une tête bien pleine. Cela dit, J’ai suivi une formation de styliste. Et j’ai toujours eu envie de m’installer à mon propre compte. Ce qui, depuis des années déjà, est effectif. La formation que j’ai faite est donc un atout majeur dans ma gestion et la promotion. J’ai eu à faire des défilés. A cela s’ajoute la restauration que j’essaie depuis un moment.

Il n’y a pas de fumée sans feu, dit-on. Quelles sont vos réelles motivations à ouvrir un restaurant ?

Vous savez, il est quelquefois primordial de prêter attention a ce que les ami (e)s disent de vous. Ce qui, sans nulle doute, vous aide à vous découvrir davantage. Ce fut le cas pour la restauration. Mes amis me disaient, tiens qu’est-ce que tu cuisine bien quand tu mets la main à la pâte. Et les encouragement fusaient de part et d’autre à m’investir dans la restauration. Aujourd’hui, j’avoue que tout se passe plus tôt bien.

Les débuts étaient-ils tenables?

Pour dire vrai, les débuts, j’ai franchement vu des vertes et pas mûrs. Ils étaient difficiles mais grâce à Dieu les choses, bon an mal an, sont rentrées dans l’ordre et se passent très bien. Nous essayons, tant bien que mal, de meubler au mieux notre agenda. Car il faut bien profiter du temps.

Chaque restaurant a ses spécialités. Quelles sont les vôtres dans le restaurant que vous tenez?

A ce propos, je voudrais avant de me prononcer dire qu’un grand restaurant ne se résume pas uniquement aux clients et aux belles voitures. Derrière il y a de la rigueur, de la passion, de l'amour du travail bien fait, de la discipline et de la transmission du savoir.

Nous faisons tout ce qui est africain. Les sauces, les grillades et nous avons un maître cuisinier qui, avec son génie et son expertise nous aider à faire des menus occidentaux. C'est à dire donc que l’Africain et l’Européen se côtoient chez nous. Nous mettons un point d’honneur à la sauvegarde de la santé de notre clientèle, nous cuisinons Bio et maison.

Avez-vous une idée des préférences culinaires des gourmets que vous recevez?

Ils aiment bien notre fondant. Nous avons une recette fondant toute particulière fait maison à base de Queue de bœuf.

De quelle manière avez-vous séduit les clients ?

Comme le dit Jeff Bezos, PDG Amazon, ”nous considérons nos clients comme des invités, à une fête où nous sommes les hôtes. C'est notre job d'améliorer leur expérience un peu plus chaque jour.” L'accueil étant la vitrine d’une entreprise, nos clients a l’instar de ceux de Jeff Bezos, PDG Amazon sont des rois. C'est très important, il faut aller vers les clients, être à leurs petits soins, s’informer sur ce qu’ils veulent exactement avec délicatesse et sourire aux lèvres. Car comme le dit si bien ce proverbe américain, “Un sourire ne coûte rien, mais il crée beaucoup”.

Dans votre domaine comment faites-vous face à la concurrence ?

C'est le repas bienfait et l'accueil c'est tout.

Les prix des plats sont-ils abordables ?

Oui, c'est abordable. Nous passons de 1500 FCFA à X prix. Chacun peut y trouver son compte.

Comment êtes-vous parvenue à vous réorienter alors que vous êtes styliste de formation?

C'est tout doucement. Au début c'était difficile parce que je ne voulais pas laisser mes premiers amours. Je continue toujours mais c'est doucement. Avec les parents, on a essayé de monter le restaurant. Tout doucement nous avons pu le réaliser.

Faut-il être sa propre patronne pour être heureuse?

Je répondrai oui parce que l’on est mieux servi que par soi-même. Sans contrainte, avec plus de flexibilité, on a plus de liberté, de créativité. On a envie de se donner et d'y aller à fond. En revanche, avec la présence du patron, on n'a pas le courage de faire certaines choses. Je préfère être mon propre patron.

Il y a parfois des moments difficiles. Comment s’en sort-on ?

Il faut toujours mettre Dieu au devant de toute chose. Lorsque ça ne va pas, je me retire pour méditer et confier tout à Dieu. Ça marche vaille que vaille.

Quels conseils donneriez-vous à une femme qui rêve de suivre votre exemple et de se lancer?

Je lui demanderai de sienne la pensée de Sénèques qui stipule et je cite ” ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas. mais c’est parce que nous n’osons pas que les choses sont difficiles”. Il faut qu’elle se batte, qu’elle soit courageuse et jamais qu’elle n’abandonne. Aujourd'hui même avec 1000 FCFA, on peut réaliser des choses. Le courage et la force de foncer.

Pour terminer?

Je vous invite à visiter notre espace, The container, avec un restaurant et un bar à l'intérieur, route d’Abatta, en face de la pharmacie Eau Vive. C'est un somptueux cadre pour se recréer, se délasser et faire des cérémonies de mariage et bien d’autres.

 

Florence Bayala