Des techniques simples pour se réconcilier après une dispute de couple

Dans un couple, il n’est pas toujours facile de traverser les disputes sans tout remettre en questions. Pour bien gérer les retrouvailles, décodez les points forts de vos désaccords pour une meilleure communication. C’est ainsi que vous repartirez sur de bonnes bases...

On exprime tout ce qu'on ressent

Les disputes conjugales, c'est une réalité. Il nous arrive à tous de péter les plombs. L'harmonie à 100 %, l'amour idéal et sans nuage, tout ça c'est de l'utopie. La réalité c'est que quand on s'aime, on s'engueule ! Aussi bien avec son mari qu'avec ses amis ! Si vous pensez qu'en ne disant rien, ça s'arrangera tout seul, vous vous trompez? Au lieu d'arranger les choses, plonger la tête dans le sable telle une autruche vexée ne fait qu'envenimer le climat. Avec le temps, les motifs de discorde continuent de faire leur petit travail de sape en profondeur et réapparaissent encore plus virulents à la moindre étincelle. Les rancœurs s'accumulent, le ressentiment infiltre la relation et pollue les moments de bonheur. Pour éviter ça, exprimez-vous ! Chacun a le droit de dire clairement et simplement ce qui l'énerve. Si vous avez du mal à vous imposer, instaurez le système de temps de parole alternée : dix minutes chacun, montre en main, sans oublier un droit de réponse obligatoire.

Attention aux fausses réconciliations qui évitent le problème au lieu de l'affronter. C'est comme un pansement posé sur une plaie non nettoyée. Dessous ça s'infecte et ça s'étend... Il ne faut pas rêver : parfois, la réconciliation est impossible et mieux vaut en prendre conscience tout de suite que de s'en apercevoir six mois plus tard. Il ne suffit pas d'un week-end en amoureux à Venise pour se retrouver d'un coup de baguette magique. Parfois le tête-à-tête resserre les liens, parfois il accuse encore la distance. Si l'un accepte tout par peur de perdre l'autre, si l'autre s'incline sans conviction, le clash final est à suivre. Si on veut vraiment régler un problème et retrouver une bonne entente, il faut le vouloir vraiment !

Eclater en sanglots pour attendrir l'adversaire et obtenir une réconciliation en jouant sur les sentiments n'est pas une bonne solution. Sur le moment, l'autre est désarçonné, ému, voire apitoyé par les larmes. Mais passée la première émotion, il peut se mettre à mépriser ce genre de technique un peu facile et lâche. Autre mauvaise tactique, le chantage : " Si tu arrêtes de passer tes week-ends à bosser, je promets de me mettre au tennis avec toi. " Au mieux, le work-addict obéira pendant un mois, puis tout recommencera. Au pire, il se fera sermonner par son boss pour manque de motivation professionnelle et vous fera la tête parce que c'est de votre faute... Quant à la fameuse réconciliation sur l'oreiller, mieux vaut l'oublier. Les relations sexuelles sur fond de violence et de bagarre n'ont jamais épanoui personne !

On prend le temps de réfléchir

Qui a tort, qui a raison ? Quelle est ma part de responsabilité dans ce conflit ? Où est véritablement le problème ? Ce sont les bonnes questions à se poser après une dispute. Pour bien se réconcilier, il faut d'abord comprendre le noeud sous-jacent du conflit, prendre le temps de fouiller, de gratter là où ça fait mal, de faire sortir ce qu'on refuse de s'avouer. Rien de tel qu'un bilan à froid pour amorcer une réconciliation efficace. Avant de passer à l'offensive, on peut coucher ses torts, ses griefs et ses justifications par écrit, c'est un excellent moyen d'introspection.

Pourquoi se fâcher tous les matins avec votre chouchou parce qu'il laisse traîner la serviette mouillée ? C'est usant, pour lui comme pour vous. Au fond, cette manie ne vaut pas une guerre de tranchée. Une paix équitable et durable implique d'ouvrir ses perspectives, de se mettre à la place de l'autre et de respecter sa personnalité. Si on souhaite qu'une réconciliation porte ses fruits, mieux vaut jouer la franchise. Vos mots ont dépassé votre pensée ? Dites-le, cela permet de détendre l'atmosphère. Vous vous rendez compte que vos demandes ne sont jamais suivies d'effets ? Le plus sage est sans doute d'en changer ou de les adapter à l'être humain que vous avez en face de vous. Inutile de vous acharner, vous n'obligerez jamais un homme peu soigneux à étendre sa serviette de bain mouillée au lieu de la laisser en boule dans la salle de bain. En revanche, pour se faire pardonner, il doit ABSOLUMENT vous emmener dîner dans votre restaurant préféré. Savoir lâcher prise sur l'accessoire mais tenir sur l'essentiel, telle est la voie de la sagesse !

On range son orgueil dans sa poche

Faire le premier pas n'a jamais tué personne. Et pourtant, qui sait combien de réconciliations ont avorté à cause d'un orgueil mal placé ! Pour signer l'armistice, on met son ego dans sa poche et on fait le premier pas. Pourquoi vous ? Tout simplement parce que celui qui hisse le drapeau blanc prend toujours l'avantage sur le boudeur rancunier. Si l'un tente de profiter de la situation pour prendre le pouvoir et faire plier l'autre, la paix de la réconciliation se transforme en reddition. Ne cédez jamais sous la menace ou l'intimidation.

Entraînez-vous à formuler ce que vous avez sur le cœur en évitant le "tu" accusateur. Pour convaincre, parlez plutôt de votre ressenti. Par exemple : " Je suis malheureuse " plutôt que " Tu es un égoïste, tu ne penses qu'à toi ! " Trouver un compromis acceptable pour les deux parties, voilà le secret d'une réconciliation réussie ! Etudiez ensemble toutes les solutions possibles et choisissez celle qui ne lèse ni l'un ni l'autre.

Une fois qu'on a enterré la hache de guerre, on se sent soulagé et heureux d'avoir sauvé son amour. Mais le traité de paix signé, les ex-ennemis doivent changer d'attitude et s'engager à respecter l'autre s'ils souhaitent éviter les récidives et les nouvelles brouilles. Si chacun tire les conséquences positives et repart sur de nouvelles bases, c'est gagné. En revanche si les méga-crises se succèdent,peut-être est-il préférable de consulter les professionnels de la réconciliation des couples en difficulté...

 

Source : parents.fr