Victime de violences conjugales, elle est expulsée de son habitation à cause de ses cris

Incroyable ! Victime de violences conjugales, Élodie, une mère de 37 ans, vient de se voir contrainte par un juge de quitter son logement à cause des appels à l’aide qu’elle a lancés alors qu’elle était en train de se faire battre.

Ce sont des faits aberrants que viennent de révéler nos confrères du Parisien. En effet, selon ces derniers, le tribunal d’instance de Colombes aurait ordonné l’expulsion d’une mère et de ses deux enfants de leur logement à cause des bruits émanant des violences de son époux qui gênaient le voisinage. Abasourdie par cette décision de justice, la jeune femme assure ne pas comprendre.

Le juge du tribunal d’instance de Colombes était pourtant bien informé des violences subies par Élodie, mais ce dernier a pris la décision de s’en servir à son encontre, "La plainte déposée pour violence conjugale par madame ne fait que corroborer les troubles" déclare-t-il.

Obligée de quitter son appartement avant le 12 septembre, Élodie souhaite faire appel de cette décision. La jeune femme a encore du mal à appréhender cette injustice. Elle raconte comment une nuit, battue, elle appelle à l’aide, "Les voisins... personne ne venait me voir" déplore-t-elle alors. Alors que l’épisode se produit de nouveau, la mère de deux enfants décide d’aller porter plainte au commissariat. Placé en garde à vue, son mari ne remettra plus jamais les pieds au domicile familial. Pourtant, le bailleur social porte plainte à cause du bruit que ses violences ont engendré… et la justice lui donne raison.

Le mari violent ayant quitté le logement en question, la décision du tribunal va uniquement à l’encontre d’Élodie et de ses deux enfants. Un verdict contre lequel Maître Migueline Rosset, avocate de la jeune femme, s’insurge, "Le juge décrit une situation de véritable souffrance mais n'en tire aucune conséquence. Il aurait pu agir avec humanité et renvoyer l'affaire le temps de vérifier que monsieur était effectivement parti du logement pour refuser alors d'expulser."

Le bailleur a quant-à-lui justifié son choix par le fait que les deux époux figuraient sur le contrat de location et qu’il est donc normal qu’Élodie, bien que victime, soit expulsée. Ce dernier assure également chercher une solution de relogement pour la mère et ses enfants.

 

Photo d'illustration

Source: aufeminin.com