Wax, quand la mode occidentale s`empare de la culture africaine

Personne n'a pu passer à côté de l'imprimé wax cette saison. Si les marques sont de plus en plus nombreuses à se l'approprier, leur choix suscite la controverse pour diverses raisons.

Souvenez-vous, en mars 2016, Kim Kardashian se voyait accusée d'appropriation culturelle en remettant au goût du jour les fameuses "boxer braids". Mais qu'est-ce que c'est au juste, l'appropriation culturelle ? On parle ici de l’adoption illégitime de codes vestimentaires et/ou esthétiques d’un groupe social par un autre, sans en connaître les tenants et les aboutissants. Si la star de la télé-réalité américaine a tout à fait le droit de se coiffer comme elle le souhaite, le fait que l'on attribue cette coiffure à la bimbo est clairement restée en travers de la gorge de la population noire. Car oui, s'il y a bien un problème avec la mentalité occidentale, c’est qu’elle reconnait ces "tendances" à partir du moment où les blancs s’en emparent. Une triste réalité qui est malheureusement devenue monnaie courante dans le monde de la mode et de la beauté.

Stella McCartney crée la polémique à la Fashion Week de Paris

Plus récemment, c'est Stella McCartney qui suscitait la controverse. Lundi 2 octobre, la styliste présentait sa collection printemps-été 2018 à Paris, en mettant en avant des pièces en wax. Le souci ? L'emprunt de de ce tissu africain ne peut tout simplement pas se faire en le dépouillant de son contexte historique et social. D'autant plus que le défilé de Stella McCartney incluait très peu de mannequins noires... En effet, le wax est bien plus qu'un imprimé beau et tendance : il permettait et permet encore aujourd'hui aux femmes africaines de s'exprimer. Couleurs, motifs... les femmes choisissent les modèles en fonction du message qu'elles souhaitent faire passer. Un tissu lourd de sens donc, qui ne devrait être relayé simplement au rang d'"imprimé tendance de la saison".

 

Source: aufeminin.com