Mâcher du chewing-gum après une césarienne permettrait de mieux récupérer

Le chewing-gum, un allié post-opératoire de taille ? Plusieurs études ont déjà prouvé l’efficacité de la gomme à mâcher pour relancer le système digestif et ainsi réduire les effets indésirables après une chirurgie viscérale ou abdominale.

On estime en effet qu’un tiers des patients ayant subi une opération de l’intestin sont touchés par un effet secondaire très handicapant, l’iléus postopératoire (IPO). Ce dernier se manifeste par un arrêt total ou partiel du transit intestinal occasionnant une combinaison de symptômes tels que des ballonnements, des nausées, des crampes d’estomac, des vomissements et une impossibilité d’aller à la selle.  Mais d’après les scientifiques de Cochrane, un institut d’études en matière de santé, le chewing-gum constituerait un traitement efficace, bon marché et facile d’accès contre ces effets indésirables : « L’idée est que la mastication de la gomme donne à l’organisme l’illusion de manger, ce qui remet le système digestif en marche », expliquaient-ils en février 2015 lors du rendu de l’étude.

Une technique sans coût ni risque

Une nouvelle étude menée par des chercheurs brésiliens et publiée dans la bibliothèque Cochrane s’est intéressée cette fois aux effets du chewing-gum après une césarienne. Les scientifiques ont ainsi passé en revue 17 études menées dans 9 pays différents, portant sur plus de 3000 femmes. Certaines d’entre elles ont mâché du chewing-gum tandis que d’autres ont reçu les soins post-césarienne habituels. Résultat : celles qui ont mâché du chewing-gum ont eu leur première flatulence en moyenne 7 heures plus tôt que les autres et leur premier passage à la selle 9 heures plus tôt, signe de bonne santé pour leur transit mis à mal par la chirurgie. Enfin, les experts ont noté une chute du risque d’IPO de 60% pour les « mâcheuses ». Une technique peu coûteuse et sans risque qui pourrait vite être adoptée par les maternités pour améliorer le confort des jeunes mamans accouchées par césarienne.

 

Source: femmeactuelle.fr