Certains médicaments contre la douleur sont dangereux pour le foetus

GROSSESSE : Les anti-inflammatoires comme l’ibuprofène, le kétoprofène, le diclofenac ou encore l’aspirine sont pointés du doigt… L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) tire la sonnette d’alarme.

Trop de femmes enceintes prennent encore chaque année des médicaments contre la douleur ou la fièvre qui leur sont pourtant formellement contre-indiqués à partir du 6e mois de grossesse en raison de leur toxicité pour le futur bébé.

Tous les médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) tels l’ibuprofène, le plus utilisé en France, et bien d’autres comme le kétoprofène (dont le Ketum) ou le diclofénac (Voltarène et autres noms), et même l’aspirine (à une dose supérieure à 100 mg par jour), sont contre-indiqués à partir du début du 6e mois de grossesse, quelle que soit la durée du traitement et la voie d’administration (voie orale, injectable, cutanée…), rappelle ce jeudi l’ANSM.

5.000 à 8.000 femmes par an seraient exposées

Un rappel qui intervient vu le nombre important de femmes enceintes, 5.000 à 8.000 par an (selon les données de l’Assurance maladie) qui seraient exposées pendant cette période de la grossesse à ces médicaments, dont un grand nombre sont en vente libre, indique l’ANSM. Ces médicaments peuvent en effet être toxiques pour le fœtus, même après une seule prise, avec un risque d’atteintes rénales et cardio-pulmonaires pouvant être irréversibles voire mortelles pour le fœtus ou le nouveau-né, souligne-t-elle. Des alternatives médicamenteuses et non médicamenteuses existent, ajoute l’agence sanitaire qui met en ligne des documents "Questions/Réponses" à destination du grand public. D’une façon générale, tout traitement médicamenteux doit être réévalué pendant la grossesse. Et, « jusqu’au 5e mois de grossesse, les AINS ne doivent être utilisés que lorsqu’ils sont indispensables, à la dose efficace la plus faible et pendant la durée la plus courte », ajoute l’ANSM.

 

Source : 20minutes.fr