Quelle contraception pour les adolescents ?

Pour que la sexualité de votre adolescent se déroule sans anicroche, zoom sur les contraceptifs pour votre fille et la contraception qui peut être adaptée à votre adolescent.

Pour nous parents, nos enfants restent toujours nos « bébés ». Mais il ne faut pas oublier qu’ils grandissent souvent plus vite qu’on ne le pense et qu’il est aussi de notre responsabilité d’aborder avec eux des domaines que l’on considère encore trop souvent comme « tabou », la sexualité, la contraception…

Quelle contraception proposer à une jeune fille ?

Il existe aujourd’hui différentes méthodes de contraception. Il faut proposer à une très jeune fille des méthodes sûres mais aussi relativement simples à mettre en pratique, car elle connaît encore mal son corps.

L'indispensable : la première consultation gynécologique

Face au gynécologue, un interlocuteur neutre, votre fille pourra poser des questions qu'elle n'ose pas vous poser et sur lesquelles ses amies auront plein d'idées fausses. Au programme : sa sexualité d'adolescente ou encore la masturbation. Une première visite chez le gynécologue devrait plutôt être une prise de contact, l'occasion d'une information ou d'un conseil et éventuellement d'une prescription. Au cours de la seconde visite, un examen pourra être pratiqué après avoir été expliqué par vous ou le médecin. A l'aide d'un spéculum de petite taille, le médecin va inspecter le col de l'utérus, il peut également prélever du liquide vaginal en vue d'un frottis.

Les meilleures méthodes pour les adolescentes.

Parmi les différentes méthodes contraceptives existantes, deux sont plus adaptées aux jeunes filles : le préservatif et la pilule. En effet, les méthodes barrières (cape et diaphragme) ainsi que les spermicides nécessitent une connaissance du corps que n'ont pas toujours les jeunes filles en pleine mutation physique. Le préservatif devrait donc être la première contraception, associé à une prise de pilule du lendemain en cas de mauvaise utilisation du préservatif. Néanmoins, il faudra rapidement, si ses rapports sexuels sont réguliers, opter pour la pilule.

La pilule peut être prise dès la première année des règles, si cela est nécessaire, et ne modifie ni la croissance ni la mise en place du mécanisme ovulatoire. Elle convient à près de 9 adolescentes sur 10 car à cet âge, elle présente rarement de contre-indications. Quant à la cigarette, faites comprendre à votre fille qu'il vaut mieux arrêter en étant sous pilule.

Quelle pilule choisir ?

Ce choix revient au médecin. Il sélectionne dans la gamme des pilules disponibles sur le marché celle qui lui semble la plus adaptée à la jeune fille, en fonction de son âge, d’éventuels petits soucis hormonaux ou encore s’il s’agit d’une fumeuse.

La pilule la plus couramment prescrite aux jeunes filles est la pilule combinée : elle associe progestérone et œstrogènes à des dosages parfois différents selon le moment du cycle. Les pilules micro-dosées ne contiennent qu’un progestatif et sont rarement prescrites aux adolescentes car elles sont d’utilisation beaucoup moins souple. Ces pilules doivent être prises à heures fixes et tout retard diminue leur couverture contraceptive. Enfin, troisième type de pilule : la séquentielle. Les premiers comprimés de la plaquette contiennent un œstrogène seul et les derniers contiennent une association d'œstrogènes et de progestérone.

Elle a fait l'amour sans protection

Vous avez de la chance, elle vous en a parlé au lieu de se taire et de garder pour elle ses angoisses. A vous de réagir...q'il soit temps d'intervenir (pilule du lendemain) ou qu'elle soit enceinte... et d'en parler ensuite avec elle pour lui expliquer les risques qui ne sont pas seulement ceux de la grossesse non désirée, mais aussi ceux des maladies sexuelles dont le SIDA.

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Elle a un doute… et c'est trop tard pour la pilule du lendemain. La première démarche, bien sûr, est de consulter son médecin de famille ou son gynécologue. Pour savoir si la grossesse est déclarée et depuis quand, une première visite gynécologique et un bilan sanguin s’imposent. Si vous avez des difficultés à obtenir un rendez-vous, sachez que les tests de grossesse vendus en pharmacie sont fiables. Certains sont réactifs dès les premiers jours de retard de règles.

Quelle contraception proposer à votre garçon ?

La protection contre une grossesse non-désirée est aussi l’affaire des garçons. Il doit donc en permanence avoir sur lui un préservatif. L'objet étant intimidant pour un jeune homme face à une jeune fille, vous pouvez recommander à votre enfant (c'est le rôle du papa) de s'entraîner seul avant, avec un préservatif lubrifié. Il est également possible de lui suggérer une démonstration d'utilisation sur une banane ... Cela permet d'éviter une maladresse souvent à l'origine de déchirure de préservatif. Signalez-lui également que le préservatif doit être ôté avant que l’érection ne retombe et que surtout il doit être jeté, car il est à usage unique. Dans tous les cas, informez-le tout en respectant sa pudeur. Un garçon peut être gêné d’en discuter avec son père (ne parlons même pas de sa mère !). En revanche, un grand frère, un oncle qui n’est pas trop éloigné en âge, peuvent devenir des mentors précieux pour votre grand garçon.

 

Source : magicmaman.com