Comment notre alimentation peut-elle influer sur notre humeur?

Manger, c’est tout d’abord un plaisir. Certaines expériences scientifiques ont d’ailleurs démontré que les plats que nous aimons stimulent la production de bêta-endorphines, connues pour leurs propriétés euphorisantes. Mais pas seulement : nous associons aussi aux plats le moment de partage. Le repas, c’est donc un ensemble, qui conjugue en nous différentes sortes de plaisir.A l’inverse, avez-vous déjà remarqué que, quand vous avez faim, vous vous sentez plus irritable ?

Certains aliments plus que d’autres ont le pouvoir d’augmenter cette sensation de plaisir. C’est le cas du chocolat pour certains, ou bien des gâteaux ou des plats en sauce pour d’autres. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils sont souvent associés à des interdits. Seul inconvénient : le sentiment de culpabilité que l’on peut parfois ressentir après les avoir mangés.

On attribue aussi à certains aliments, ou plus précisément à certaines substances présentes dans les aliments, des vertus antidéprime. Cela peut être des vitamines, des minéraux, des acides aminés particuliers… qui boostent la production de certaines hormones comme la sérotonine, la dopamine ou la noradrénaline.

Ainsi, par exemple, les aliments riches en glucides entraînent une sécrétion de sérotonine. Mais attention pas n’importe lesquels : il doit s’agir de sucres à index glycémique bas, comme ceux présents dans les céréales (de préférence complètes), les légumineuses… Et non les sucres rapides, comme ceux des biscuits, des céréales blanches ou des produits sucrés. Ces derniers sont en effet trop rapidement assimilés et provoquent, en retour, une hypoglycémie. Et donc un sentiment de mal-être ou de fatigue.

Les aliments riches en vitamine B9, eux, boostent la production de noradrénaline et de dopamine, deux autres hormones de la bonne humeur. On la trouve par exemple dans les légumes verts à feuilles (épinards, oseille, chou…) mais aussi les noix, les amandes, les germes de blé.

Autre nutriment bien connu pour réguler les humeurs : les oméga-3. Il s’agit des bonnes graisses contenues notamment dans les poissons dits « gras » (comme le saumon, le thon, le maquereau, les sardines…) mais aussi certaines huiles (comme l’huile de noix ou de colza).

Leur mission : fluidifier la membrane des neurones, et donc améliorer les neurotransmissions et l’action des neurotransmetteurs responsables de la bonne humeur (sérotonine, noradrénaline, dopamine).

Différentes études scientifiques ont démontré qu’une alimentation riche en oméga-3 permet d’augmenter à long terme la production de neurotransmetteurs et de renforcer la bonne humeur. Ces acides gras régulent le stress, aident à maintenir l’équilibre nerveux : en ce sens, ils ont une action préventive de la dépression même s’ils ne peuvent pas, à eux seuls, la guérir.

Source : nutrition.aujourdhui.com