Sclérose en plaques : 5 aliments à éviter

Cette maladie auto-immune se caractérise par des poussées inflammatoires provoquant des lésions dans le cerveau. Réduire l’inflammation, notamment par l’alimentation, est l’une des pistes qui intéressent les chercheurs.

L’entrecôte : toxique pour les intestins

Pourquoi on l’évite : elle est constituée d’une grande quantité de lipides, presque 12 g pour 100g, dont environ 50% de graisses saturées. "Elles sont problématiques pour plusieurs raisons, explique le Dr Alain Bondil, médecin nutritionniste et auteur du livre Un autre regard sur la sclérose en plaques (Ed. Jouvence). Elles augmentent la perméabilité de la paroi intestinale, qui laisse passer des éléments toxiques dans l’organisme. Cela dérègle la réponse immunitaire, or la sclérose en plaques est une maladie du système immunitaire. D’autre part, les graisses saturées augmentent l’inflammation, donc la fréquence des poussées."

À la place : on préfère le poisson ou les viandes constituées de moins de 6% de matière grasse.

Les chips accélèrent l'évolution de la maladie

Pourquoi on les évite : elles contiennent entre 1,8 et 3 g de sel pour 100g, quand on ne devrait pas en consommer plus de 5 g par jour. En 2014, des chercheurs argentins de l'Institut de recherche en neurologie de Buenos Aires ont découvert qu’une forte consommation de sel accélérait l’évolution de la sclérose en plaques.

À la place : on préfère les battonets de légumes crus à l’apéritif, riches en vitamines et en antioxydants qui combattent l’inflammation.

Le thon : trop de mercure

Pourquoi on l’évite : tout au bout de la chaîne alimentaire, les gros poissons sont les plus contaminés par les métaux lourds. "Le mercure, en particulier, est toxique pour le système nerveux", rappelle le Dr Bondil. En grande quantité, il pourrait jouer un rôle dans le déclenchement de la sclérose en plaques.

À la place : on consomme de préférence des petits poissons comme les sardines. Beaucoup moins contaminés, ils permettent de conserver les bienfaits nutritionnels des poissons gras.

Le vin rouge : mauvais pour le cerveau et aggrave les symptômes

Pourquoi on l’évite : il est riche en resvératrol. Dans une étude parue en 2013 dans l' American Journal of Pathology menée par les chercheurs de l’université de Louisiane ont démontré que son pouvoir vasodilatateur, positif pour le système cardiovasculaire, accélérait les lésions cérébrales de la sclérose en plaques et aggravait les symptômes.

À la place : on préfère les jus de fruits et de légumes frais, bourrés de vitamines, qui aident à lutter contre la fatigue et renforcent les défenses immunitaires.

Le beurre favorise les poussées inflammatoires

Pourquoi on l’évite : en excès, sa consommation favorise les poussées inflammatoires de la maladie. Avec ses 80% de matière grasse, le beurre est une source importante de graisses saturées. Cuisiner au beurre signifie également se priver des huiles végétales riches en acides gras insaturés.

À la place : on fait la part belle aux huiles qui contiennent des acides gras oméga-3, comme l’huile de colza. "Une consommation suffisante de graisses insaturées est essentielle pour retrouver l’imperméabilité de la paroi intestinale, et pour réduire les poussées inflammatoires de la sclérose en plaques", confirme le Dr Bondil.

 

Source: medisite.fr