Les polluants intérieurs affectent la qualité du sperme

Des polluants présents dans l'environnement intérieur peuvent nuire à la fertilité masculine, selon une étude de l'Université de Nottingham au Royaume-Uni.

La qualité du sperme s'est amoindrie de 50 % en l'espace de 80 ans, s'alarment des chercheurs de l'Université de Nottingham en Grande-Bretagne. Publiée dans la revue Scientific Reports, les auteurs établissent un parallèle avec la fertilité des chiens. Celle-ci ayant également diminué ces dernières décennies, les chercheurs se sont demandé quel impact pouvait avoir des polluants intérieurs sur ce phénomène.
Pour le découvrir, les chercheurs ont testé les effets de deux produits chimiques synthétiques : le DEHP, un phtalate utilisé dans la flexibilité des plastiques, que l'on peut trouver dans les tapis, revêtements de sol, meubles rembourrés, vêtements, et le biphényle polychloré 153 5 (PCB), un produit chimique industriel interdit (banni en France depuis 1987) mais qui persiste dans l'environnement, y compris dans les aliments, précise l'étude.

LES FLEURS DE BACH® ORIGINAL, C'EST QUOI ?

Impatiens, Wild Rose, Scleranthus... Depuis plus de 80 ans, les 38 Fleurs de Bach® Original nous aident à apprivoiser nos émotions et à mieux vivre nos petites contrariétés du quotidien. Et si on essayait ?

Des échantillons de sperme de donneurs du Royaume-Uni et de chiens ont été analysés afin d'évaluer les concentrations de ces polluants. Verdict : chez les hommes comme chez les chiens, les scientifiques ont observé une réduction de la mobilité des spermatozoïdes et une fragmentation accrue de l'ADN. Ces éléments nuisent à la fertilité. "Lorsque la mobilité du sperme humain est faible, la fragmentation de l'ADN est accrue. Et l'infertilité masculine est liée à l'augmentation des dommages causés à l'ADN dans le sperme", précise l'étude.
Le constat est clair: ces produits chimiques, à des concentrations correspondant à l'exposition environnementale, ont la même nocivité sur le sperme de l'homme et sur celui du chien.

LE CHIEN ET L'HOMME, AUSSI AFFECTÉS PAR LA POLLUTION

"Cette nouvelle étude confirme notre théorie selon laquelle le chien domestique est en effet une" sentinelle "ou un miroir du déclin de la reproduction, affirme Richard Lea, professeur agrégé en biologie de la reproduction à l'École de médecine et de sciences vétérinaires, dans un communiqué de l'Université de Nottingham. "Nos résultats suggèrent que les produits chimiques synthétiques qui ont été largement utilisés à la maison et dans l'environnement de travail peuvent être responsables de la baisse de la qualité du sperme signalée chez l'homme et le chien."

Cette concomitance entre les chiens et les hommes s'explique par le fait que les deux partagent le même environnement domestique et sont exposés aux mêmes polluants.
Les chiens pourraient donc constituer selon les chercheurs "un modèle efficace" pour étudier les effets des polluants sur la baisse de la fertilité, "notamment parce que les influences externes telles que le régime alimentaire sont plus facilement contrôlées [chez le chien ] que chez l'homme. "