Insémination intra-utérine artificielle, traitement efficace de l`infertilité

Insémination intra-utérine artificielle (IUI) est une des méthodes efficaces de traitement de l’infertilité. Cette méthode de traitement de l’infertilité devrait être employée chez des groupes de couples très spécifiques et ne devrait pas l’être dans plusieurs cas.

Si l’insémination intra-utérine artificielle (IUI) est employée dans les cas appropriés et appliquée correctement, elle peut être très efficace. Des millions d’enfants sont nés après une insémination intra-utérine artificielle (IUI). Depuis le début des années 1900, cette méthode est utilisée chez les animaux avec beaucoup de succès. L’insémination artificielle humaine avec le sperme du partenaire commença à être utilisée comme traitement de l’infertilité dans les années 1940.

Quand l’insémination intra-utérine artificielle (IUI) est-elle recommandée et efficace ?

L’IUI est le plus souvent utilisée dans les cas d’infertilité suivants :

- Infertilité inexpliqué,

- Infertilité due à un facteur cervical,

- Infertilité féminine due à une légère endométriose ;

- Léger facteur masculin d’infertilité ;

- Infertilité féminine avec problèmes d’ovulation.

Quand l’insémination intra-utérine artificielle (IUI) n’est-elle ni recommandée ni efficace ?

En général, le procédé IUI peut être efficace chez les femmes de moins de 40 ans. En même temps, l’IUI ne doit pas être recommandée aux couples infertiles dans les cas suivants :

- Trompes bouchées ou gravement endommagées.

- Insuffisance ovarienne (Insuffisance ovarienne précoce ou ménopause prématurée).

- Facteur sévère d’infertilité masculine

- Endométriose à un stade avancé.

Il est bien connu que l’insémination intra-utérine artificielle (IUI) ne doit pas utilisée chez les femmes dont les trompes de Fallope sont bouchées. La meilleure méthode en cas de trompes bouchées, c’est la fécondation in vitro (FIV).

L’âge de la femme est un facteur important pour l’IUI. L’insémination intra-utérine a peu de chances de fonctionner chez les femmes de plus de 40 ans. On a montré que l’IUI a des chances de succès réduites chez les femmes plus jeunes mais qui ont un taux élevé de FSH au 3ème jour de leur cycle u autres indications d’une réserve ovarienne réduite.

La santé du partenaire masculin et la qualité de son sperme sont cruciales pour l’IUI. Si la concentration, la mobilité et la morphologie des spermatozoïdes sont faibles, l’insémination intra-utérine a peu de chances de réussir. En cas de facteurs masculins importants, une FIV avec ICSI est recommandée.

En général, le taux de grossesses avec l’IUI est faible quand l’insémination est employée :

- Chez des femmes de plus de 38 ans ;

- Chez des femmes à faible réserve ovarienne ;

- Avec du sperme de mauvaise qualité ;

- Chez des femmes qui ont une endométriose modérée à sévère ;

- Chez des femmes qui ont n’importe quel degré d’endommagement des trompes ou de scarifications pelviennes ;

- Chez les couples infertiles depuis plus de trois ans.

Comment l’insémination intra-utérine artificielle (IUI) est-elle pratiquée ?

L’insémination intra-utérine artificielle comporte généralement plusieurs étapes importantes.

Étape n°1
La tenue d’un journal ou d’un tableau menstruel est une étape cruciale dans l’IUI. L’IUI peut se faire chez des femmes dont l’ovulation est normale et aussi chez celles qui ont des problèmes d’ovulation mais après stimulation médicamenteuse. Certaines cliniques préfèrent stimuler une ovulation multiple pour augmenter les chances de succès. La femme reçoit souvent une médication pour stimuler la production d’ovules multiples et l’insémination est programmée pour coïncider avec l’ovulation. Cette thérapie combinée est fréquemment utilisée chez les couples dont l’infertilité est inexpliquée ou quand elle est due à un facteur masculin ou quand les traitements plus classiques ont échoué. Des échographies sont effectuées tous les 1 à 4 jours pour suivre les effets des médicaments et programmer correctement l’IUI, le rapport sexuel ou autres procédures.

Étape n°2
Des spermatozoïdes de bonne qualité doivent être préparés. Un échantillon de sperme est produit soit à la maison soit au cabinet du médecin par masturbation après 2 à 5 jours d’abstinence.

Étape n°3
Le sperme est « lav » au laboratoire. Le traitement de l’échantillon de sperme comporte la séparation des spermatozoïdes des protéines contenues dans le sperme. Les spermatozoïdes sont séparés des autres constituants du sperme et concentrés dans un petit volume. Plusieurs sortes de milieux et de techniques peuvent être utilisées pour ce lavage et cette séparation. Le traitement du sperme prend environ 30 à 60 minutes.

Étape n°4
Préparation du vagin et du col de l’utérus. Un spéculum est placé dans le vagin et le col est délicatement nettoyé.

Étape n°5
Un cathéter stérile est utilisé pour injecter les spermatozoïdes dans la cavité utérine en passant par le col. L’échantillon lavé de spermatozoïdes bien mobiles est placé soit dans le col de l’utérus (on parle alors d’insémination intracervicale », ICI) ou bien plus haut dans l’utérus (insémination intra-utérine, IUI) à l’aide d’un cathéter stérile flexible.
L’insémination intra-utérine, exécutée correctement, est sans douleur pour la femme et la sensation est semblable à celle d’un frottis. L’IUI est généralement indolore quoique certaines femmes ressentent quelques légères crampes. Mais l’IUI peut être impressionnante et stressante pour la femme et elle doit donc être correctement préparée. Il ne devrait y avoir que peu pas d’inconfort. Certaines cliniques proposent à la femme de rester couchée quelques minutes ou quelques heures après l’opération mais il n’est pas établi que cela améliore le taux de réussite. Les spermatozoïdes, qui ont été placés en haut du vagin au-dessus du col, ne devraient pas fuir quand vous vous relevez.

Le taux de réussite de l’insémination intra-utérine artificielle (IUI)

Les taux de réussite de l’IUI dépendent des cas et varient considérablement en fonction de plusieurs facteurs, notamment :

- L’âge de la femme ;

- Sont statut ovulatoire et/ou le type de médication utilisée pour stimuler l’ovulation (éventuellement) ;

- L’ancienneté de l’infertilité ;

- La ou les cause(s) de l’infertilité ;

- La qualité des spermatozoïdes : nombre et mobilité.

 

 

 

Source : women-info.com