5 trucs pour aider vos enfants à faire leurs devoirs

Les devoirs à la maison peuvent relever du défi, tant pour les élèves que pour leurs parents. Votre mission ? Aider vos enfants à faire les leurs.

En tant que parents, nous voulons tous que nos enfants réussissent. Quand mon fils aîné Ethan, qui a 14 ans aujourd’hui, s’est mis à donner préséance à la Xbox sur ses devoirs, mon mari et moi avons interdit les jeux vidéo. À notre grande surprise, et contrariété, il a trouvé d’autres façons d’atermoyer.

J’ai soupçonné un problème. C’est un enfant intelligent, qui n’avait jamais manqué à ses devoirs avant.
Je l’ai interrogé. Il a avoué qu’il trouvait les maths difficiles et qu’après une longue journée d’école, l’idée d’en découdre encore l’épuisait et le décourageait.
Enfant, j’avais vécu la même frustration. Reconnaissant mes limites, j’ai engagé un professeur particulier pour l’aider à surmonter cette épreuve. Trouver comment aider au mieux votre enfant dans ses études peut favoriser les bonnes habitudes à long terme. Voici certains des problèmes et questionnements les plus fréquents, et des conseils d’experts pour les résoudre.

Je relis les devoirs de mon fils après coup, et j’y trouve souvent des erreurs. Dois-je l’aider à les corriger ou ne rien faire afin que son professeur voie ses faiblesses ?
Aidez votre fils à comprendre ses erreurs et apportez les corrections nécessaires à la maison, conseille George Kalimeris, directeur national des programmes de persévérance scolaire pour les centres YMCA du Québec : « Discuter de ses devoirs et poser des questions ciblées peut aider votre enfant à repenser un problème et à le décomposer pour mieux le comprendre. Vous découvrirez ce qui le gêne et pourrez en informer son professeur. » Si votre fils s’impatiente, proposez-lui une pause, et affichez toujours votre certitude quant à sa capacité d’y arriver seul.

Dois-je superviser les devoirs ?
Bien des experts conviennent qu’il est inutile de superviser les devoirs des enfants tout au long de leur cursus, l’autonomie favorisant l’estime de soi et le développement.
Cela dit, les parents devraient accompagner leurs enfants de maternelle, première et deuxième année du primaire, pour le rapprochement affectif et le partage d’apprentissage qui en découlent.
À partir de la troisième année, les parents peuvent laisser l’enfant se débrouiller, tout en restant disponibles pour répondre aux questions, expliquer ou encourager.
Adoptez une approche moins interventionniste dès la quatrième année. « Pour un soutien optimal, apprenez à vos enfants à gérer leur temps et offrez-leur un coin tranquille pour faire leurs devoirs », recommande Cathy Thompson, propriétaire du service de cours particuliers Beyond the Classroom de Burlington, en Ontario.
Et n’oubliez pas : l’effort est plus important que la perfection. « Tous les devoirs n’ont pas à être parfaits », dit-elle.

Mon enfant a un devoir à faire et il a besoin d’aide, mais cela dépasse mes compétences. Que faire ?
Selon Cathy Thompson, vous pourriez atteindre la limite de vos compétences bien avant le programme de maths du cégep.
D’après son expérience, certains parents sont dépassés dès la deuxième année du primaire. « Les maths n’ont pas changé, mais le programme et la façon de les enseigner, oui, donnant du mal à certains parents. »
Un professeur particulier peut alors se révéler utile, à vous et à votre enfant.
Si cette solution est impossible, commencez par mettre à jour vos propres connaissances grâce à des recherches en ligne. Il existe de nombreux programmes en ligne gratuits, utiles aux parents et aux élèves. Pensez aussi aux programmes des centres communautaires locaux comme le YMCA.

Quel est le meilleur moment pour commencer les devoirs ?
Il est important d’établir une routine. Selon l’enfant, ce peut être juste après l’école ou le repas du soir.
Pour accroître sa concentration, Cathy Thompson recommande de donner à votre enfant un goûter sain après l’école, avec des protéines, comme des noix et du yaourt, et beaucoup d’eau. Vérifiez aussi qu’il a assez dormi la veille. « Si votre enfant se déconcentre ou s’agite, il faudra peut-être changer l’heure des devoirs », précise Mme Thompson.


Mon fils aîné n’avait jamais eu de problème, mais il a aujourd’hui du mal à se concentrer et à terminer ses devoirs. Je crains un problème grave. Dois-je l’emmener voir un médecin ?
Avant de conclure à un problème médical, examinez les habitudes de travail de votre fils. Pouvez-vous l’aider à mieux s’organiser, à constituer un horaire, ou à répartir ses devoirs en plusieurs étapes ? Parfois, le problème ne vient pas des devoirs, mais de ne pas savoir où commencer, explique M. Kalimeris.
« Parlez-en avec son professeur et, ensemble, établissez un plan de travail. » Cela dit, les difficultés d’apprentissage peuvent aussi découler d’ennuis de santé. Les problèmes de mémoire, de coordination ou d’orientation en sont des manifestations fréquentes. Si une aide supplémentaire en termes de devoirs et d’habitudes de travail se révèle insuffisante, consultez un médecin.

Ma fille ne se rappelle un projet que la veille de sa date de remise, juste avant l’heure du coucher. Que faire ?
Cathy Thompson conseille de noter les échéances sur le calendrier familial, puis d’aller à rebours pour inscrire des rappels réguliers.
Ainsi, vous maintiendrez tous le cap. Vous pourriez certes aider vos enfants à terminer leurs devoirs mais, en les laissant retourner à l’école avec des travaux inachevés, vous leur enseignerez que toute action a des conséquences.