Nos choix amoureux dépendent-ils de nous ?

Nos choix amoureux ne nous appartiennent pas vraiment. La nature des critères qui nous guident dans nos choix de l’autre, le sens qu’a ce choix, ainsi que les effets sur nous-mêmes…

La relation parfaite c’est seulement dans la tête

« Celui-là c’est le bon, c’est sûr ! », se dit-on parfois. En nous focalisant sur les situations parfaites qui ne peuvent se faire que dans un couple (dîner en amoureux, voyage à deux…), on en oublie les autres moments où des concessions sont à faire, des défauts sont à découvrir, une moindre liberté est à prévoir. La relation n’est jamais tout à fait ce que l’on croit, ce que l’on voudrait, ce que l’on espère, ce que l’on attend.

Une rencontre est le moment de se révéler à soi-même

L’arrivée de l’autre dans notre vie n’est jamais gratuite, ni hasardeuse. Chaque nouvelle relation est l’occasion d’une expérience spécifique, qui nous touche et nous mobilise d’une façon inédite, même si le même scénario se renouvelle. Au fil du temps et des rencontres, nous observons nos changements de caractère, comme nous pouvons nous métamorphoser, y gagner en liberté, progresser, toujours plus près du but. Chaque histoire d’amour nous ouvre à notre véritable profondeur en nous révélant à nous-mêmes, y compris là où nous n’avons pas envie d’aller.

Quand une relation vire vers l’insatisfaction, le manque de communication et l’incompatibilité, nous avons tendance à y repérer l’échec, l’inutilité et sombrer dans la tristesse que cela induit. Or, une telle situation a tout de même une finalité : nous renseigner sur notre manière de fonctionner au quotidien, sur ce qui en nous est à changer, sur les situations que nous ne pouvons pas supporter.

Mieux se connaître soi-même c’est mieux vivre dans son couple.

Ce qu’on recherche en l’autre rapidement, c’est souvent le réconfort. Or une vraie relation n’est pas là pour nous mettre en sécurité pense. Nous avons tendance à y chercher un « parent », pour revivre ce bonheur suprême et cette fusion idyllique qui nous manquent tellement depuis toujours. Alors qu’aller dans les bras '' nourriciers'' de l’autre comme vers un '' berceau réconfortant '', nous pousse à prendre l’autre en permanence pour ce qu’il n’est pas. Alors que l’autre ne doit jamais jouer ce rôle.

Mam Dieng