Quand des designers africains font du « Hijab » une pièce de mode

Le mois du jeûne débutera officiellement  le 15 mai et coïncidera avec le 9ème mois du calendrier islamique. Au cours de ce mois, les musulmans effectueront diverses tâches en l’honneur de leur foi, y compris la lecture de l’ensemble des Qu ‘ran, la participation à des services spéciaux ou des prières nocturnes à la mosquée ou le bénévolat pour des causes particulières.

C’est l’occasion pour nous d’explorer la thématique de l’Islam dans la mode.

Le Hijab en Afrique noire

Le Hijab qui a fait couler tant d’encre en Occident, où il est considéré comme symbole de l’oppression des femmes, n’est pas regardé de la même manière dans les cultures musulmanes à commencer par les premières concernées.

En Afrique, plus particulièrement au Nigéria et dans certains pays de langues swahili, certains designers s’en sont emparés pour en faire un accessoire de mode comme un autre. Des marques comme House of Kaya ou ‘’Hijabtytude’’ n’hésite pas à s’inspirer de cet attribut et à l’esthétiser. Le hijab donne une allure sage, réservée, mais chic et sophistiquée, qui peut se marier avec tous les styles, des plus modernes, voir hyper-branchés, au plus traditionnels.

Le Hijab, l’accessoire aux multiples possibilités

Loin d’être figé ou rigoriste, le port du Hijab en Afrique Sub-saharienne laisse aux femmes une certaine liberté esthétique. Au point qu’elles le transforment en véritable parure avec des montages d’étoffes et de bijoux, broches et fleurs, qui lui donne une allure presque romantique. On joue beaucoup avec les textures et les matières aussi. De la brillance, du voile, du wax. On le porte relâché et décontracté ou enserré comme une couronne qui souligne les traits du visage, et dans ce cas on joue à fond sur le makeup.

Parfois, on le confondrait presque avec le voile d’une mariée, car il est délicatement posé sur la tête, comme pour ceindre la coiffure. Très populaire chez les Haoussas, Fulani et Dioula du Nigéria, ce type de hijab est généralement fait de broderies ou de voile. C’est une parure de tête plus qu’un hijab, qui couvre avec pudeur et élégance la tête des femmes, et fait partie intégrante du costume traditionnel de ces peuples, bien au-delà de la religion.

Il y a presqu’autant de manières de porter le hijab que de femmes. A chacune sa profession de style. 

 

 

Source : Autre presse