Togo: « la reine Mawu LOLO 1er », flash-back sur la blanche intronisée reine-mère

Française de nationalité et lyonnaise d’origine, Marie Claude Lovisa allias « la reine Mawu LOLO 1er » est reine-mère d’un village qui a fini par prendre son nom: « Lovisa Kopé » (village de Lovisa). Situé à environ 70km au sud-ouest de Lomé, la capitale togolaise, ce village qui compte plus de cinq milles sujets a pour souveraine une blanche âgée de 52 ans. 

Ancienne directrice de formation en bureautique, elle débarque au Togo pour la première fois en 1998 pour juste rendre visite à une amie. Coup de foudre ! Elle tombe amoureuse de ce petit pays de 56.600 Km2  et décide s’installer.

Depuis lors, elle mène plusieurs activités socio-éducatives au profit de ses administrés dont notamment l’adoption de plusieurs enfants, entièrement pris en charge sur ses fonds propres, développement de l’école, création d’une ferme, d’un orphelinat et d’une case de santé.

En novembre 2004, les chefs des 11 villages environnants lui confèrent le titre honorifique de « reine ». « (…)Je dirige une école, un orphelinat donc je m’occupe de beaucoup d’enfants, j’aide beaucoup d’enfants même jusqu’à avoir un métier c’est la raison pour laquelle, je pense qu’on a souhaité m’introniser, c’est une forme de reconnaissance » a-t-elle expliqué au cours d’un entretien accordé aux confrères de Mo5-togo.com.

« Je projette aujourd’hui, la construction d’une petite clinique pour des opérations mobiles d’hernies et la création d’un centre de formation professionnelle (menuiserie, maçonnerie et couture)… J’ai des enfants à m’occuper, je m’occupe de quatorze villages en fait. De temps en temps nous nous rencontrons avec les chefs de ces villages, nous essayons de faire évoluer ces milieux. Déjà, il y a eu un grand pas. L’électricité tout est prêt, je pense d’ici un à deux mois nous aurons la lumière dans ce village. Le village d’Amoussoukopé aussi bénéficiera. C’est un combat qui a duré sept ans pour ma part pour obtenir l’électrification d’Amoussoukopé et de Lovisakopé. Nous avons internet maintenant à Amoussoukopé et à Lovisakopé et puis les amies qui sont là (ndlr : la reine est en compagnie de trois compatriotes françaises) sont justement là également pour aider mes enfants, aider certains jeunes du milieu, pour eux, à connaître l’informatique et l’internet. Les autres font du soutien scolaire et les ateliers avec les enfants. Donc, je reçois comme ça souvent des gens qui viennent de l’Europe et j’appelle d’ailleurs des candidatures pour que des gens viennent justement aider les enfants. » a-t-elle laissé entendre dans l’entretien accordé depuis 2011.

La reine est admirative des femmes de sa localité:  » les femmes sont très travailleuses dans le milieu où je suis. Les hommes un peu moins ou je dirais même beaucoup moins mais ce que je dirais c’est qu’on va y arriver, faut pas baisser les bras c’est tout. « 

Une blanche qui règne sur des villages au Togo, c’est fort probable qu’elle ait des difficultés en langue. Toute fois, c’est pas le cas avec Marie Claude. « Non je comprends un peu l’éwé (ndlr : langue majoritairement parlée au sud du Togo et une partie du Ghana et du Bénin). J’avoue que je n’ai pas fait assez d’effort pour parler couramment l’éwé parce que, j’ai envie de dire que ça ne m’intéresse pas. J’ai envie que les enfants parlent un français parfait donc si je parle avec eux l’éwé ça ne va pas aller. Et puis, bon je crois que c’est un entêtement de ma part de ne pas parler l’éwé. Certains me critiquent à ce sujet mais je m’en fous, pardon de dire ça parce que mon souhait à moi, c’est que les enfants parlent parfaitement le français. » a-t-elle certifié.

Et comment vouloir que les enfants parlent parfaitement le français tout en ignorant leur langue maternelle ?  » Ils peuvent parler leur langue maternelle quand ils veulent mais pas devant moi c’est tout «  a soutenu la française.