Femici : Les femmes sont encore sous représentées dans le secteur minier ivoirien

Lors de la première édition de la célébration du leadership féminin dans le secteur minier le vendredi dernier, le Femici (Réseau des Femmes du Secteur Minier de Côte d’Ivoire) a souligné la sous représentativité des femmes dans ce secteur. Pour justifier ces faits, les résultats de trois études sur la question ont été présentés. Il s’agit :

L’étude 1 dont le thème « Impact des industries extractives sur l’autonomisation des femmes » a été présentée par le Dr Konan Silvère;

L’étude 2 : « Cartographie quantitative et qualitative des femmes dans le secteur minier » et « Analyse des projets communautaires à destination des femmes dans le cadre des CDLM » du Dr Kragbé Gilles et enfin;

L’étude 3 : « Analyse des besoins socio-économiques des femmes dans le secteur minier » de Annie Kouamé.

Toutes les trois études sont unanimes et démontrent clairement la faible représentativité dans femmes dans ce secteur. Une chose qui s’explique par les contraintes familiales, les conditions difficiles du travail pour les femmes.

Pour palier ce problème, L’invitée spéciale du Femici, Mme Marie Chantal Kaninda, Directrice exécutive du conseil mondial du diamant, a parlé d’inclusion, qui selon elle, est un facteur très important pour qu’il y ait plus de femmes dans le secteur. Elle a d’ailleurs gratifié l’auditoire de son exemple. 

Quant à M. Jean-Claude Kouassi, le ministre des Mines et de la Géologie ivoirien, n’a pas manqué de souligner l’évolution du secteur et s’engage pour une meilleure représentativité des femmes dans le secteur minier : « Le secteur minier est en plein essor. Le sort de millions de femmes est en jeu. C’est pourquoi, nous avons choisi d’amplifier la contribution des femmes dans le secteur minier, de promouvoir plus d’emplois et plus de droit pour elles. Nous avons décidé la mise en œuvre de plusieurs projets notamment soutenir la formation des femmes et améliorer leur employabilité ». Le Ministre déplore d’ailleurs le très faible taux de femmes au niveau des miniers du ministère des mines et de la géologie, qui est de 09%.

Pour galvaniser les femmes dans ce secteur, le ministre ‘’invite ardemment tous les hommes à créer avec nous le premier club ‘’he for she’’ dans le secteur minier, dont il s’engage à être le parrain.’’

La sous-représentativité des femmes se manifeste à la fois par la méconnaissance du secteur minier mais aussi par le fait que les métiers directement en lien avec les mines ne tiennent pas compte des spécificités des femmes. C’est le constat que fait Christine Logbo Kossi, la présidente du Réseau des femmes du secteur minier de Côte d’Ivoire (FEMICI). Elle souligne également que l’industrie minière formelle compte 1.039 femmes en 2019. Et ‘’pour attirer et maintenir les femmes dans le secteur minier vu la multiplicité des alternatives qui existe, il est important de créer des conditions favorables.’’

Notons que créé en mars 2015, le réseau des Femmes du secteur Minier en Côte d’Ivoire (FEMICI) association, apolitique, non gouvernementale, non confessionnelle et à but non lucratif, promeut les politiques de valorisation de la présence et la compétence des femmes dans le secteur minier en Côte d’Ivoire et dans toute l’Afrique.

A ce jour, le FEMICI compte près de 1 000 femmes reparties en 3 grandes catégories : les femmes professionnelles (employées dans les compagnies minières), les femmes actives dans l’artisanat minier et les femmes entrepreneures (dont 70% et plus de leur chiffre d’affaires est réalisé avec le secteur minier).