Boko Haram libère près de 200 otages dans le nord-est du Nigeria

Après plusieurs jours de captivité, 192 otages, essentiellement des femmes, ont été libérés par la secte islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. Ils avaient été enlevés dans un village de l’Etat de Yobe après le raid du groupe, le 6 janvier, sur Katarko, à 20 km de la capitale régionale de Damaturu.

Au total, 218 femmes et enfants avaient été faits prisonniers. Les captifs ont été relâchés vendredi 23 janvier, ont précisé samedi un responsable local et une source militaire.

Le raid sur Katarko avait été mené par des dizaines de militants armés de Boko Haram, qui ont assassiné 25 hommes et brûlé des habitations et des magasins, avant de ravir les otages. Cette attaque devait apparemment servirde mesure de rétorsion contre l’assaut donné par des chasseurs et vigiles locaux contre le village de Buni Yadi, où plusieurs membres de la secte avaient été tués et d’autres arrêtés, selon les déclarations des vigiles à l’époque.

Boko Haram a souvent pratiqué des enlèvements de masse au cours des six années d’insurrection au Nigeria. Selon les témoignages des personnes libérées ou qui ont réussi à s’échapper, les otages sont souvent abusées sexuellement et psychologiquement.

Combats entre l’armée et Boko Haram à Maiduguri

Dans le même temps, des combattants présumés de l’organisation islamiste ont lancé dans la nuit de samedi à dimanche une attaque contre la grande ville de Maiduguri dans le nord-est du pays, a-t-on déclaré de sources gouvernementale et régionale.

Selon l’armée, une opération aérienne et terrestre était en cours dimanche contre les islamistes, et un couvre-feu a été imposé dans la ville, capitale de l’Etat de Borno. C’est dans cette ville qu’est né le mouvement Boko Haram en 2002 – d’abord une simple secte, qui s’est insurgée en 2009 pour devenir un groupe islamiste armé après l’exécution de son leader de l’époque par les forces de l’ordre.

Source : AFP