Hépatite B et C, des infections qui passent souvent inaperçues

Selon de nouvelles estimations diffusées à l'occasion de la Journée nationale de lutte contre les hépatites virales qui s'est tenue ce mercredi, 0,3% des 18-75 ans seraient atteints d'une hépatite B chronique, et la même proportion d'une hépatite C chronique. Cela représente "environ 135.000 individus pour chacune de ces pathologies", précise le BEH. Si les chiffres sont en baisse par rapport aux évaluations précédentes (0,65% en 2004 et 0,42% en 2011), les auteurs attirent l'attention sur le fait que l'auto-dépistage sanguin à domicile et l'utilisation du téléphone pour mener l'enquête ont pu exclure "les populations marginalisées, pour lesquelles les prévalences de l’HCC et de l’HCB [hépatite C chronique et hépatite B chronique, ndlr.] sont probablement plus élevées".

Le virus de l'hépatite B se transmet par contact avec le sang ou lors de rapports sexuels. Après une période d'incubation de 30 à 180 jours, il peut ensuite causer une fatigue importante. De la fièvre, des nausées et vomissements, une perte d’appétit, ou encore des douleurs musculaires et articulaires peuvent être aussi les premiers signes de l'hépatite virale B aiguë. "Quelquefois, l'urine devient plus sombre, les selles sont blanchâtres et la peau prend une teinte jaunâtre", indique sur son site l'Assurance Maladie. Si, dans 1% des cas, l'infection peut être "fuminante", avec la formation de lésions sur le foie, mettant la vie du patient en danger, elle passe cependant fréquemment inaperçue. Elle est malgré tout responsable de plus de 40% des cas de carcinome hépatocellulaire (cancer primitif du foie).

L'hépatite C, elle, se transmet essentiellement par voie sanguine. Le partage de matériel pour consommer de la drogue (par voie sanguine ou nasale) représente actuellement le principal mode de transmission. Une aiguille de tatouage non-stérile, ou encore le partage d'objets de toilettes peuvent également propager l'infection. Généralement asymptomatique, elle provoque des lésions inflammatoires du foie et des altérations des cellules hépatocytes, qui représentent la majorité des cellules qui composent l'organe. Si environ 15 à 30 % des personnes infectées se débarrassent du virus dans les six mois qui suivent l'infection et guérissent sans aucun traitement, 70 à 85% développent une hépatite C chronique. Celle-ci peut entraîner des cancers du foie et, dans 15 à 30 % des cas, une cirrhose après plusieurs années d'évolution.

Â