L'ortie, une plante miracle pour les femmes

L’ortie piquante (ou Urtica dioica L) est une plante extraordinaire. Celle que beaucoup considèrent comme une mauvaise herbe est en réalité une plante bienfaisante aux 1000 vertus.

L’ortie est riche en protéines, en minéraux, en vitamines, chlorophylle et en silice. Cette plante est très complète et c’est pour cela qu’elle est depuis toujours la chouchoute des herboristes. Pendant la seconde guerre mondiale de nombreuses personnes se nourrissaient de cette plante en milieu rural, elle est d’ailleurs couramment appelé « plante-aliment ».

Outre ses propriétés antirhumatismales, elle est aussi reminéralisante, antianémique, hémostatique, préventive de l’artériosclérose, antiallergique et dépurative. Elle renforce le système immunitaire, se révèle antiasthmatique, antipelliculaire, astringente, diurétique, hypoglycémiante, hypotensive, pectorale, styptique (qui empêche l’écoulement du sang), rubéfiante, et tonique. 

Les femmes sont particulièrement sensibles à ses bienfaits, puisqu’elle est tout à la fois emménagogue et hémostatique, c’est-à-dire qu’elle permet de faire venir les règles et de les stabiliser si elles sont trop fortes. Comme elle est purificatrice du sang, elle fortifie les femmes enceintes, et elle aide enfin à faire monter le lait (galactagogue). Toutefois, si l’ortie sèche est un tonique nourrissant pour les femmes enceintes, l’ortie fraîche stimule l’utérus et doit être évitée pendant la grossesse.

Ses propriétés la rendent également utile aux anémiques comme aux goutteux, car elles permettent l’élimination de l’urée et de l’acide urique. L’ortie est fidèle en traitement de fond, puisqu’elle reminéralise et draine en même temps, ce qui est préconisé aux patients en surcharge métabolique.

Les extraits d’ortie peuvent donc être utilisés pour traiter l’arthrite, l’anémie, le rhume des foins et les problèmes rénaux. Elle aide aussi à soulager les difficultés urinaires associées à l’hyperplasie prostatique bénigne. Elle remédie au diabète et ses semences sont aphrodisiaques. On s’en sert également comme anti-énurésique (contre les fuites urinaires nocturnes)

Ostéoporose

Utilisée sous contrôle médical, la feuille d'ortie est utile pour prévenir l'ostéoporose, qui touche surtout les femmes à la ménopause. Riche en calcium et alcalinisante, elle va stopper la fuite des ions calcium et permettre la fixation de celui-ci, à condition que le régime contienne de la vitamine D ou une exposition au soleil suffisante. La tisane pourra être utilisée en laissant infuser au moins 10 mn.

Anémie

C'est la feuille qui est généralement employée, mais la racine est également riche en fer. A noter que la teneur de la plante en fer varie considérablement suivant le lieu de récolte, les plantes récoltées en forêt étant pauvres en fer, tandis que celles récoltées dans un jardin ou au bord des cours d'eau en contiennent jusqu'à trois fois plus. La cure devra être poursuivie plusieurs mois et contrôlée médicalement avec des tests sanguins.

Règles abondantes

Une cure d'ortie traite efficacement les règles abondantes, cause fréquente d'anémie. Un traitement sous forme de poudre de feuilles d'ortie en gélules (au moins 6 par jour) peut suffire à faire rentrer les choses en ordre en quelques semaines. Mais s'il y a en plus de l'anémie, le traitement devra être poursuivi.

Lactation

Les femmes qui allaitent auront intérêt à consommer des feuilles ou des graines d'ortie, qui stimulent la lactation. Cette propriété, un peu tombée dans l'oubli, était bien connue autrefois des nourrices à la campagne. Plusieurs remèdes vétérinaires utilisent également l'ortie pour ses propriétés galactogènes.

Hémorragie utérine

Ce trouble grave nécessite un traitement de choc, sous contrôle médical impératif. Comme l'ont démontré Cazin, puis le Dr Henri Leclerc, le jus d'ortie fraîche permet de stopper efficacement l'hémorragie en absorption par voie buccale, ou même en compresses.