L'Afrique du Sud mise sur la myrtille, la petite baie qui séduit le monde entier

Plus de 2 700 hectares d'arbustes sont plantés sur les pentes montagneuses de la province du Cap Occidental.

L'Afrique du Sud s'est lancée dans la culture prometteuse des myrtilles, petite baie bleutée bourrée d'antioxydants et de vitamine C, dont la demande mondiale explose, et qui arrivent en hiver sur les étals des primeurs européens.

24 000 tonnes de myrtilles prévues en 2020

La plupart des myrtilliers poussent sur les pentes montagneuses de la province du Cap Occidental, où se trouve aussi le prestigieux vignoble sud-africain. Plus de 2 700 hectares y sont plantés contre seulement 261 il y a cinq ans.

Ainsi, de 600 tonnes produites en 2008, le pays devrait passer à 24 000 tonnes cette année, principalement à destination de l'Europe et de la Grande-Bretagne.

Si l'Afrique du Sud reste un producteur modeste par rapport au Canada et aux Etats-Unis, forte de son succès, elle se positionne pour obtenir des marchés en Chine et en Corée du Sud.

Nous avons beaucoup de variétés et un fruit de belle qualité

Elzette Schutte, directrice de l'Association des producteurs sud-africains de fruits rouges à l'AFP
"Nous sommes plus près de l'Europe que (nos concurrents) le Pérou ou le Chili", explique Elzette Schutte, directrice de l'Association des producteurs sud-africains de fruits rouges. "On s'attend encore à une demande internationale plus forte, parallèle à la reconnaissance des vertus nutritives de ce fruit", ajoute-t-elle.

Les exportations bondissent

La valeur des exportations du petit fruit acidulé est passée de 7 millions d'euros en 2013 à plus de 55 millions en 2018, selon des statistiques gouvernementales.

Une des productions d'horticulture qui connaît la plus grande croissance en Afrique du Sud

autant, si les myrtilles représentent un meilleur retour sur investissement que beaucoup d'autres fruits, elles coûtent "très cher en investissements initiaux", explique le directeur de l'unité Fruits rouges de la société Top Fruit Pieter Zietsman. Il faut en effet au moins 20 hectares pour lancer une production rentable, puis débourser 1,6 million d'euros pour semer cette surface. Sans compter la main d'œuvre pour empaqueter en parfait état le fruit délicat.

Si la demande mondiale explose, la consommation locale devrait aussi monter en puissance. Et avec elle, la production d'espèces moins coûteuses, selon la filiale.

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