Cyril Ramaphosa annonce des mesures contre les violences faites aux femmes

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa déclare un état d’urgence pour la situation des femmes dans le pays.
Ces derniers jours, les manifestations féministes se sont succédé après le viol et le meurtre d’une étudiante de l’université du Cap. En Afrique du Sud, 113 viols sont reportés tous les jours et une femme sur cinq est la cible d’agressions physiques ou sexuelles.
Après de nombreuses demandes, le président Ramaphosa a été forcé de réagir. Mercredi, il a rassemblé les deux chambres du Parlement pour décider d’un grand plan d’action.
« Trop c’est trop ». Cyril Ramaphosa l’a dit et répété : « Les femmes sont en état de siège en Afrique du Sud ». Le président ne pèse pas ses mots. « Il y a une guerre très brutale qui est en cours contre les femmes de ce pays. L’Afrique du Sud est l’un des endroits les plus dangereux au monde pour les femmes. »

Il est déjà trop tard pour parler. Le président assure qu’il veut rapidement agir en renforçant le système judiciaire sud-africain trop laxiste à son goût. « Les violeurs et meurtriers doivent savoir qu’ils seront arrêtés et qu’ils devront assumer les conséquences de leurs actes. Tous les crimes contre les femmes et les enfants doivent s’accompagner de peines minimum plus strictes. »
La réponse est aussi financière. Ramaphosa appelle le secteur privé à donner des garanties. Le gouvernement fera de même. « Tous les secteurs de notre société doivent se mobiliser autour de ce défi. Le gouvernement ce matin a décidé de réallouer 70 millions d’euros pour mettre en œuvre des réponses efficaces aux violences faites aux femmes. »

Le président clôture son discours en indiquant que l’an dernier, 2 700 femmes sud-africaines sont tombées sous les coups de leur conjoint.