Six ans de prison pour des viols commis sur des jeunes filles mineures dans un manège

Le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné, jeudi, un cavalier prévenu pour des faits de viol et d'attentats à la pudeur sur mineures à une peine de six ans de prison. Ses parents, propriétaires du manège où les faits ont lieu, étaient poursuivis pour non-assistance à personne en danger. Ils ont été acquittés.

Naoufal H., un cavalier professionnel de 28 ans qui fut champion du Maroc de dressage de chevaux en 2016, a été reconnu coupable de faits de viol et d'attentats à la pudeur commis sur des jeunes filles mineures, entre le 13 juillet 2008 et 1er janvier 2012. Il a été condamné à six ans de prison.
Le ministère public, qui avait requis une peine de huit ans de prison, a demandé l'arrestation immédiate de Naoufal H., affirmant craindre que l'homme ne prenne la fuite vers le Maroc. Mais le tribunal n'a pas fait droit à cette demande.

Les faits avaient eu lieu dans un manège situé dans la Forêt de Soignes, au sud de Bruxelles, appartenant aux parents du jeune homme. Ils avaient eux aussi été renvoyés devant le tribunal pour répondre de non-assistance à personne en danger, mais ont été acquittés. Le tribunal a considéré qu'il n'y avait pas d'élément permettant d'établir qu'ils avaient eu connaissance des comportements délictueux de leur fils et n'auraient pas réagi.

Les victimes, cinq jeunes cavalières, avaient raconté avoir subi des abus sexuels de la part du prévenu lorsqu'elles se trouvaient seules avec lui à l'écurie ou à la sellerie du manège. Il les entraînait ensuite dans la partie privée du bâtiment, en particulier dans une chambre située au-dessus de la buvette, où il les violait.
Le prévenu a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés
Le prévenu les menaçait de ne plus les aider à progresser en équitation ou de s'en prendre à leurs chevaux si elles refusaient de lui obéir, avaient-elles déclaré lors de l'enquête menée par le parquet de Hal-Vilvorde.

Le tribunal a estimé que les témoignages des victimes étaient crédibles, contrairement à ce qu'avait plaidé l'avocat du prévenu, Me Gilles Vanderbeck. Ce dernier avait pointé des fragilités et des incohérences dans les témoignages, considérant que le doute devait donc bénéficier à son client et qu'il devait être acquitté.
Me Vanderbeck avait toutefois concédé que Naoufal H. était connu pour être un dragueur et qu'il avait eu des propos et des attitudes envers les femmes non acceptables, voire des gestes déplacés.

Le cavalier a toujours nié les faits qui lui étaient reprochés.