Pourquoi de plus en plus de couples sont-ils confrontés à l’infertilité ?

De plus en plus de couples doivent faire fasse à l’infertilité, parfois avant même 35 ans. Alors que la 6e semaine de sensibilisation à l’infertilité s’est tenue du 9 au 15 novembre, différents facteurs ont été mis en exergue pour expliquer les raisons de cette infertilité.

De nombreux couples semblent avoir de nos jours des difficultés à procréer. Selon les derniers chiffres de 2019, 1 couple sur 8 serait concerné. Même si des zones d’ombre subsistent, les médecins savent aujourd’hui que la qualité et la quantité des spermatozoïdes ont baissé de moitié en trente ans.

Certains facteurs en cause

Alors que les femmes ont leur premier enfant de plus en plus tard, l’âge est certes un facteur déterminant qui peut expliquer l’infertilité, mais pas seulement, d’autres facteurs comme le tabac, le cannabis, les perturbateurs endocriniens ou encore les médicaments sont souvent en cause.

« Le problème, c’est que l’infertilité concerne deux partenaires et est toujours multifactorielle », a expliqué Nathalie Massin, responsable d’un Centre d’assistance médicale à la procréation dans les colonnes de 20 Minutes(1).
D’autres spécialistes pensent que le phénomène s’aggrave. Il faut noter qu’en France, 18 % des couples ne parvenaient pas à avoir un enfant après 12 mois sans contraception en 2003, ce pourcentage est monté à 24 % en 2008 et oscille entre 15 à 25 % de couples concernés en 2019. En outre, 8-11 % de couples qui restent infertiles après 2 ans de tentatives(2)(3).


L’âge, les maladies et les médicaments

Pour les scientifiques, l’âge est l’explication la plus logique. Alors qu’en 1972, le premier enfant était conçu à 24,7 ans en moyenne, il fallait attendre 28,5 ans en 2017. Toutefois, la fertilité décroît avec l’âge. La probabilité d’avoir un enfant par cycle menstruel est de 24 % à 25 ans, de 12 % à 35 ans et de 5 % à 40 ans.
Les maladies sont un autre facteur d’infertilité. Certaines pathologies affectent la fécondité. Une femme sur dix est par exemple atteinte d’endométriose, qui a un impact sur la fécondité, ou encore du syndrome des ovaires polykystiques, une maladie hormonale provoquant des ovulations irrégulières ou inexistantes.