Fertilité : les 10 règles d'or pour la préserver

L'alimentation, l'activité physique, des supplémentations bien choisies peuvent améliorer la fertilité et augmenter les chances de concevoir. On fait le point !

Ce n'est ni du sexisme ni une injustice, mais les moyens de préserver la fertilité sont beaucoup mieux connus pour l'homme que pour la femme.
Et pour cause : le prélèvement de sperme et son analyse sont plus faciles ! En outre, la fertilité d'une femme ne se mesure pas seulement à la qualité de ses ovocytes, mais également par tous les autres paramètres qui entrent en jeu dans la conception, la nidation de l'embryon et le maintien de la gestation. Alors, voici que disent les études récentes pour « entretenir » sa fertilité.

POURQUOI IL NE FAUT PAS TROP ATTENDRE POUR FAIRE UN BÉBÉ ?

C'est en 2008 que le Pr Olivennes a lancé ce cri d'alerte en publiant un ouvrage portant ce titre alarmant. Plus une femme vieillit, moins ses chances d'avoir un bébé sont élevées. Depuis ce livre, l'âge de la première maternité a hélas continué d'augmenter.

L'erreur principale que relève l'auteur : croire que l'on peut avoir des enfants jusqu'à la ménopause. Dans la réalité, la fertilité décroît pendant toute la vie féconde. Dix ans avant la ménopause (soit entre 35 et 45 ans, puisque les femmes sont majoritairement ménopausées entre 45 et 55 ans), la fertilité n'est plus que résiduelle. "Je vois quotidiennement des femmes qui me disent qu'elles ne savaient pas", explique l'expert.
Une étude de l'Institut national d'études démographiques (INED), parue en début d'année, confirme que le nombre de femmes de plus de 34 ans consultant dans les centres d'assistance médicale à la procréation (AMP) est en augmentation constante. Or, même avec l'aide de la médecine, les taux de réussite au-delà de 35 ans restent bas. À 42 ans, le taux de succès des FIV est de 5 à 10 % et l'on compte beaucoup de fausses couches parmi ces « succès ».

On équilibre son alimentation

Les apports en oméga 3, en vitamines C, D, E, en bêtacarotène, en zinc et sélénium, en lycopène, en astaxanthine, en folates, améliorent les paramètres spermatiques. Où trouver tous ces nutriments ? Dans une alimentation de type méditerranéen, riche en fruits et légumes, en fruits à coque et en légumineuses, en produits issus de la mer, en huiles végétales. Bonne nouvelle : c'est aussi une alimentation qui permet de retrouver son « poids de forme », ce qui est bénéfique pour la fertilité

On supplémente si nécessaire…

Les études montrent un lien entre les supplémentations de zinc, coenzyme Q10, vitamine E, acides gras polyinsaturés, oméga 3 et le nombre de grossesses cliniques. Les vitamines B (notamment les folates), C et E limiteraient le risque de fragmentation de l'ADN du spermatozoïde. La coenzyme Q10 semble protectrice de la réserve ovarienne. La carnitine a un impact favorable sur la mobilité du spermatozoïde. En outre, elle rend plus efficace la stimulation hormonale en cas d'aménorrhée hypothalamique fonctionnelle  et booste les mitochondries de l'ovocyte, ces petites « usines » qui apportent de l'énergie à la cellule...

… mais sans excès

Pour autant, il ne s'agit pas d'avaler sans discernement des poignées entières de ces suppléments. "C'est le paradoxe des antioxydants : quand on en prend trop, cela a l'effet inverse", prévient la Dre Methorst. Ainsi, un excès de sélénium diminue la mobilité des spermatozoïdes et augmente le risque de fausse couche. Trop de vitamine C, E et de bêtacarotène entraîne des échecs de FIV. Ce qu'il faut, c'est la bonne dose. Il faut également consommer le supplément sous la forme adaptée. Pour la coenzyme Q10 par exemple, on opte pour la forme réduite, l'Ubiquinol.

On prend garde aux épices

Les piments entraînent des troubles du transit ainsi qu'un engorgement de la sphère génito-urinaire...

On tente le myo-inositol

Des études ont montré, chez les femmes souffrant de syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) que le myo-inositol (ce dérivé du glucose autrefois appelé vitamine B7) améliore de nombreux paramètres: insulinorésistance, surpoids, mais aussi qualité ovocytaire et embryonnaire, nombre de grossesses vivantes…suite de l'article sur TopSante