Comment aimer ses enfants sans faire de favoritisme?

La problématique du favoritisme affiché au sein d’une famille pour un enfant plus qu’un autre n’est pas facile à aborder du faite de sa délicatesse et de son caractère qui relève du tabou et du non dit voir du non reconnu. En effet, les parents ne l’avouent pas, mais leur préférence pour l’un de leur enfant est un fait.

Ce phénomène se produit lorsqu’un enfant reçoit plus ou moins de réactions négatives ou positives de la part d’un parent qu’un autre membre de la même fratrie. Ainsi, le favoritisme qu’il soit réellement perçu ou relevant uniquement de l’ordre du ressenti peut être à l’origine de répercussions psychologiques autant pour l’enfant favorisé que pour le reste de la fratrie.

Différents chercheurs s’accordent à dire que le fait d’afficher une préférence pour un enfant à l’encontre d’un autre qui prend le statut de « défavorisé », peut être à l’origine de problèmes de l’ordre comportemental. Les enfants ayant reçu le plus de réactions négatives de la part de leurs parents sont susceptibles d’être plus agressifs.

Que l’on soit l’ainé, le benjamin ou même l’enfant du milieu, la perception de l’inégalité de traitement a des effets dommageables pour tous les frères et sœurs.

Le favoritisme parental reste par ailleurs l’une des principales causes de rivalité au sein de la famille. Cependant, les recherches antérieures stipulent toutefois que le comportement parental différentiel n’est pas toujours un phénomène à répercussions nocives. En effet, il a été démontré que l’aptitude des parents à répondre de manière appropriée aux besoins individuels de chaque enfant est importante pour le développement social de sa progéniture.

Dans une étude de l’Université de Californie auprès de 400 couples de parents, on concluait que 65 % des mères et 70 % des pères montraient une préférence pour un enfant.

Florence Bayala