"La femme du fossoyeur", une magnifique ode à l'amour en Somalie

En suivant la quête éperdue d'un homme prêt à tout pour sauver sa femme malade, le jeune réalisateur finno-somalien Khadar Ayderus Ahmed signe un petit bijou d'émotion. "La femme du fossoyeur" sort en salles ce 27 avril 2022.

Guled (Omar Abdi) guette à proximité de l'hôpital, une pelle à la main. Une ambulance s'approche. Guled accourt. Il s'agit d'un blessé, pas d'un mort. Le fossoyeur n'aura pas de boulot aujourd'hui. Pourtant, il en a besoin de cet argent. Un besoin vital. Sa femme adorée, Nasra (Yasmin Warsame), est gravement malade. Et il faut l'opérer très rapidement. L'opération de Nasra coûte 5000 dollars, le salaire annuel d'un fossoyeur. Comment Guled va-t-il pouvoir réunir cette somme en deux semaines ? Une course contre la mort s'engage. Et Gulud est prêt à tout pour sauver la femme de sa vie. Gagner quelques sous en portant des valises, travailler sur un chantier, voire même retourner "au village" auprès de sa famille qu'il n'a pas vue depuis des années.

Le jeune réalisateur Khadar Ayderus Ahmed est né à Mogadiscio il y a 41 ans. S'il a fui la guerre civile en Somalie à 16 ans, réfugié en Finlande avec sa famille, son pays natal est toujours resté dans son coeur. Pour son premier long-métrage, le cinéaste a donc décidé de nous plonger dans le dédale de pierres, de poussière et de tôle de la banlieue pauvre de Djibouti. Et de nous raconter ce conte tout simple, d'une beauté à pleurer. Une histoire de vie, de mort et d'amour.

La femme du fossoyeur

Au coeur de ce récit, le couple formé par Guled et Nasra. Elle est frondeuse et spontanée. Lui, calme et réfléchi. D'une scène de douche sensuelle à une joyeuse incruste dans un mariage, des petits gestes du quotidien au regard qui s'assombrit face à la maladie, c'est bien l'amour, le vrai, qui irradie et transcende tout ici. Ces deux-là ne possèdent pas grand-chose. Mais leur trésor, cette tendre intimité, est inestimable… Lire plus sur terrafemina.com