Texas : une femme dédommagée après une fouille vaginale en pleine rue par la police

Un contrôle de routine qui dérape et se termine en fouille vaginale. Cela s'est passé au Texas en 2016. La plaignante âgée de 40 ans, a obtenu ce lundi 14 octobre 250.000 dollars de dommages et intérêts devant le tribunal.

250.000 dollars. C'est la somme de dommages et intérêts que va obtenir Natalie D. Simms, une Texane de 40 ans, après avoir subi en août 2016 une fouille vaginale devant plusieurs officiers de policee. La décision, relayée par le journal de la ville, le San Antonio Express News, est tombée ce lundi 14 octobre mais le conseil municipal de San Antonio (Texas) approuvera la somme et définira le mode de règlement ce jeudi 16 octobre - procédure normale lorsqu'il s'agit d'un montant supérieur à 50.000 dollars.

Une fouille intime illégale

La scène a duré plus de dix minutes. A l'époque des faits, Natalie D. Simms est assise sur le trottoir. Elle attend son petit ami, devant sa voiture, lorsque plusieurs policiers de la SAPD procèdent à un contrôle de routine.  Rien d'anormal jusque là. Mais la résidente de San Antonio (Texas) a un casier judiciaire, alors la police demande à fouiller le véhicule. Natalie D. Simms accepte, la police n'y trouve pas de drogue. Le contrôle aurait dû s'arrêter là.

Mais les policiers appellent Mara Wilson, détective et policière à San Antonio depuis plus de trente ans, et lui demandent de les rejoindre sur les lieux, pour une fouille au corps de Natalie D. Simms -une femme fouille une femme, selon la procédure. Mara Wilson débarque, baisse soudainement le short de la conductrice et effectue une fouille vaginale, devant les agents masculins, mais aussi, "sans mandat de perquisition, sans aucun personnel médical et dans une rue où elle pouvait être vue par plusieurs personnes et passants", selon les termes de la plainte déposée au tribunal fédéral.

"Elle a ouvert le pantalon et le sous-vêtement de Natalie et a utilisé sa lampe de poche pour regarder la zone environnante et notamment celle recouverte de poils pubiens et d'une partie du vagin de Natalie", est-il écrit dans le rapport du procès.

Un tampon retiré de force

L'incident a en partie été filmé par la caméra de bord de la détective. Dans l'enregistrement, on l'entend retirer le tampon hygiénique du vagin de l'interpellée. "De manière dégoûtante, et en violation flagrante des droits constitutionnels de Natalie, l'agent Wilson a choisi d'attraper le pantalon de Natalie et de tirer la ficelle attachée à un tampon qui était présent dans la cavité vaginale de Natalie."

Toujours selon l'écoute, Mara Wilson a également souhaité opérer une fouille anale. C'est là que Natalie D. Simms a commencé à protester. La police la laisse finalement repartir, après cette fouille non consentie pour laquelle elle déposera plainte contre la détective et la ville de San Antonio. Mais Mara Wilson a pris sa retraite en 2017, avant le début du procès. Elle n'a jamais été inquiétée pour cette fouille. 

D'autres cas récents aux États-Unis

D'autres affaires de fouilles intimes et illégales ont éclatées ces derniers mois aux États-Unis. Plusieurs femmes, qui rendaient visite à des détenus, ont été fouillées abusivement par six gardiennes d'une prison new-yorkaise. Celles-ci ont été inculpées en mai 2019. Dans le Michigan, un homme a porté plainte en juin 2019 contre un policier qui a fouillé ses parties génitales lors d'un contrôle routier.