Rula Ghani, première dame d’Afghanistan et premier soutien aux femmes afghanes

Le président afghan Ashraf Ghani a nommé le 30 juin 2015 pour la première fois une femme à la Cour suprême, la magistrate Anissa Rassouli. Il a aussi demandé à «tous les ministres de nommer au moins une femme à un poste de vice-ministre». Des changements inspirés par son épouse, Rula. Cette Libanaise s’est engagée publiquement à améliorer la situation des Afghanes.


Dès son discours d’investiture, en septembre 2014, le président Ashraf Ghani met en avant le rôle de «Bibi Gul», le surnom afghan de son épouse. Il la remercie pour son travail et son soutien. Un pied de nez officiel aux conservateurs et à toutes les discriminations faites jusque là aux femmes afghanes.



Alors que l’épouse de Hamid Karzaï était surnommée l’épouse invisible, Rula Ghani est sans doute une femme d’action.


 
Un «phénomène» au palais présidentiel


Quelques jours après la victoire de son époux, Rula Ghani, 66 ans, crée sa propre équipe et installe son bureau au palais présidentiel pour faire bouger les choses. C’est inédit dans le pays. «Les gens veulent me rencontrer parce que je suis un phénomène. Ils viennent me voir pour me demander de prêter mon nom à leur combat, ou bien pour que je défende leur cause auprès de mon mari», précise-t-elle dans une interview.



L’«étrangère» qui dérange les extrémistes


Née et élevée dans une famille chrétienne au Liban, Rula Saadé Ghani a rencontré son mari à l’Université américaine de Beyrouth après une formation en Sciences politiques à Paris. Une intellectuelle critiquée par les extrémistes musulmans qui l’accusent de vouloir convertir l’ensemble des femmes afghanes et menacent de brûler le palais présidentiel. Pas de quoi décourager cette femme déterminée qui n’hésite pas à prendre la parole en public, en dari (langue locale), pour défendre la cause des femmes.




Source : geopolis.francetvinfo.fr