Aziza Htira en mission en Côte d`Ivoire : C`est le temps de l`action et des grandes ambitions

Aziza Htira, PDG du CEPEX, était encore sur CAMPUS TUNISIE en compagnie des opérateurs pour écouter leurs feedbacks et recueillir leurs dernières recommandations suite au Salon de l’enseignement supérieur qui s’est tenu du 4 au 6 août 2015 à Abidjan.

Au terme de la manifestation, il est indéniable que la Tunisie a toutes les raisons d’ambitionner non pas d’inscrire par centaines de milliers d’étudiants ivoiriens dans ses universités. Elle est en mesure d’investir l’Afrique de l’ouest, via Abidjan, pour y ouvrir des universités dans la sous-région, exporter son savoir-faire, créer de la valeur…

11h30. La PDG du CEPEX, accompagnée de quelques membres de la délégation tunisienne, est reçue par la directrice générale de la Chambre de commerce de Côte d’Ivoire (www.cci.ci). Le superbe hall de l’établissement abrite une magnifique exposition d’objets d’arts de la Fondation Fatou Sylla pour la Culture et l’Artisanat. La dame, dont la fondation porte le nom, est en fait la première chef d’entreprise ivoirienne à avoir fait fortune dans l’imprimerie.

Il n’en faut pas plus pour dégeler les relations. L’entreprenariat féminin est un sujet rassembleur surtout avec une Tunisienne. Et il faut croire qu’entre femmes, on en vient très rapidement aux propositions concrètes pour démontrer les ambitions communes. D’emblée, entre Aziza Htira et son vis-à-vis, l’ambiance est cordiale et les propositions nombreuses pour multiplier les passerelles et la coopération entre les deux pays.

Des passerelles entre Tunis et Abidjan…

A peine la séance de travail commence-t-elle que la directrice ivoirienne reconnaît l’entreprise tunisienne ESPRIT  au cours d’un tour de table. Etablissement qu’elle a eu l’occasion de visiter lors d’un voyage en Tunisie en 2007. Elle ne recommande alors pas seulement d’organiser le prochain Salon CAMPUS TUNISIE au premier trimestre 2016 sur le Campus universitaire de Cocody à Abidjan, mais aussi de le lancer sur le net afin que les étudiants y glanent toutes les informations dont ils ont besoin et s’inscrivent en ligne.

La directrice générale de la Chambre de commerce de Côte d’Ivoire déclare: «Il est temps de créer une ou plusieurs universités tunisiennes à Abidjan, à Yamoussoukro ou à Bouaké. Nos besoins sont aussi très importants en matière de formation professionnelle. Je peux dores et déjà vous dire que les Marocains sont en train de construire deux structures dans l’hôtellerie et les métiers de la restauration».

Est-ce que l’Etat ivoirien encourage? La question fait sourire. La Côte d’Ivoire ambitionne de transformer 50% de ses matières premières. Et les matières premières, ce n’est pas ce qui manque dans ce pays. Autant dire qu’avec un taux de croissance à deux chiffres, le pays est un énorme chantier avec des besoins dans le bâtiment, l’énergie, l’agro-industrie, les TIC, la santé…

A pareils messages, la réponse de la patronne du CEPEX ne se fait pas attendre. L’invitation est ouverte pour un voyage de prospection d’hommes d’affaires ivoiriens en Tunisie et l’organisation d’une journée Tunisie du plus haut niveau à Abidjan.

Nécessité d’une présence physique…

Tout de suite après, le cap de la PDG du CEPEX et de la délégation qui l’accompagne est mis sur la confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire , la principale organisation patronale du pays, équivalente à l’UTICA, qui représente plus de 1.500 entreprises à travers 19 groupements professionnels, assure plus de 200.000 emplois et plus de 14 milliards de CFA de chiffre d’affaires. Elle contribue à plus de 80% aux recettes de l’Etat ivoirien.

Le discours est tout aussi enthousiaste: «Nous sommes dans l’attente de votre offre. Nous avons des besoins dans l’éducation, le bâtiment, la transformation, l’emballage… Sachez seulement qu’aujourd’hui le marché a dépassé la taille d’être géré à distance. La bonne approche est de s’engager et de produire sur place pour pouvoir aller aussi vite que l’ensemble de la sous-région. Vous avez des partenaires de choix et des opportunités importantes», affirme Lakoun Ouattara, directeur général de la CGECI.

Le Plan d’action Afrique en marche…

Aziza Htira rebondit. L’invitation est grande ouverte pour les opérateurs ivoiriens en Tunisie. Le tourisme est, suite à cette réunion, inclus dans le programme de mission qu’elle prépare pour début 2016: «Tout le monde sera mis à contribution. Nous devons nous activer pour ne rater ni le rendez-vous ni l’histoire!», déclare-t-elle en motivant les opérateurs et ses équipes.

D’ores et déjà, le CEPEX prépare une réunion de bilan de cette première approche avec tous les participants. Le plan d’action AFRIQUE est en cours d’élaboration et va être rapidement évalué et validé afin de ne plus perdre de temps.

Dans les couloirs, entre officiels et promoteurs ivoiriens et tunisiens, l’ambition est d’organiser un voyage officiel comme pour sceller un rendez-vous avec l’histoire.

Bourguiba… il y a plus de 50 ans…

Les souvenirs de certains remontent aux pères fondateurs, Félix Houphouët-Boigny et Habib Bourguiba. Le dernier voyage d’un président tunisien en Côte d’Ivoire remonte à plus de 50 ans … Bourguiba avait déclaré alors dans un discours retentissant: «Tout comme la Tunisie, la Côte d’Ivoire est terre de réalisme et d’efficacité… Quand tant de pays démunis consacrent la moitié de leurs budgets à entretenir des armées de prestige, c’est pour nous une vive satisfaction de constater que la Côte d’Ivoire, à l’instarde la Tunisie, met la scolarisation au premier rang de ses préoccupations».

Le reste n’est alors plus que détails et engagements des hommes. L’occasion serait-elle saisie? Le jeu, dans tous les cas, en vaut largement la chandelle.

 

Source : webmanagercenter.com