Cancer du col de l`utérus: un docteur déconseille les partenaires sexuels multiples

Le point focal cancer de la région médicale de Kaolack, le docteur Mohammed Soh Bâ, a appelé, jeudi à Kaolack, à bannir les partenaires sexuels multiples afin de réduire les risques de contraction du virus Papillomavirus humain (PVH) qui est à 90% l’origine du cancer du col de l’utérus chez la femme.

Dr Soh Ba qui s’investit ainsi dans la prévention et la diminution des risques de développer un cancer du col de l’utérus chez la femme a accordé un entretien à l’APS en marge de la célébration de la journée de lutte contre cette pathologie. "Les deux partenaires homme comme femme doivent donc éviter d’avoir plusieurs partenaires sexuels pour lutter contre cette maladie sexuellement transmissible", a expliqué, le médecin-chirurgien à l’hôpital régional El hadji Ibrahima Niass de Kaolack. "Il est vrai que l’homme ne développe pas la maladie mais il peut arriver qu’il soit à l’origine d’une transmission du virus par voie sexuelle d’une femme malade à une femme non-malade", a-t-il expliqué. "C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, il est recommandé aux personnes en activité sexuelle d’éviter plusieurs partenaires pour diminuer les risques". Il a précisé qu’avoir un partenaire sexuel réduit uniquement les risques d’attraper cette maladie mais ne l’annule pas car elle peut se développer chez la femme à partir d’autres facteurs (génétiques, ou héréditaires).

Concernant la région de Kaolack sur cette maladie, le docteur Soh Bâ a indiqué que le cancer du col de l’utérus est un des cancers les plus fréquents chez la femme, dans la région et touche principalement des femmes âgées de 45 à 52 ans. "Malheureusement, elles arrivent souvent dans nos structures de soins à un stade très avancé de la maladie. Ce qui réduit considérablement leurs chances de guérison", a-t-il déploré. "En général, a-t-il relevé, 90% de ces cas ne guérissent pas d’où la mortalité est très élevée enregistrée à ce niveau".

Pour prévenir cette maladie, l’homme de l’art a souligné qu’en plus d’éviter des partenaires sexuels multiples, il faut que les femmes développent une bonne hygiène intime régulière, et surtout se fassent dépister régulièrement au niveau des structures de santé ou au siège de l’Association sénégalaise pour le bien-être familial (ASBEF), de Kaolack. "Soigner un cancer du col de l’utérus coûte excessivement cher et guérir de cette maladie reste aléatoire suivant le début du traitement par rapport à l’évolution de la maladie’’, a commenté le docteur Soh Bâ, par ailleurs chef du service de chirurgie de l’hôpital El Hadj Ibrahima Niass Kaolack. ’’Donc encore une fois, il faut miser sur le dépistage à intervalles réguliers. Nous appelons aussi les pouvoirs publics à subventionner le traitement de cette maladie chronique", a-t-il plaidé.

 

Source : aps.sn