Rama Yade candidate à la présidentielle de 2017

Qui ne tente rien n'a rien. Confirmant les informations du Parisien et du Journal du Dimanche, Rama Yade a annoncé ce jeudi sa candidature à l'élection présidentielle de 2017 en enjambant la primaire de la droite et du centre.

L'ancienne secrétaire d'Etats aux Droits de l'homme et aux Sports a dévoilé ses ambitions au 20h de TF1 de Gilles Bouleau, une tribune médiatique très courue où plusieurs prétendants (Nicolas Dupont-Aignan, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen...) à l'élection reine de la Ve République avaient déjà officialisé leur candidature. "Je suis candidate à la seule primaire qui ait du sens dans notre République, le premier tour de l’élection présidentielle", a-t-elle expliqué pour justifier son refus de se soumettre à la primaire des Républicains.

Dévoilant son mouvement "La France qui ose", l'ancienne ministre a appelé ses partisans à la rejoindre sur son siteLafrancequiose.fr. Cette "coopérative politique" est le fruit du regroupement de plusieurs petits partis, "dont l’Alliance écologiste et indépendante, le Parti libéral démocrate, Démocratie 21, le Rassemblement eco-citoyen, le Cercle de la Diversité". A en croire Rama Yade, ce collectif représenterait d'ores et déjà "50.000 sympathisants identifiés présents dans 102 comités départementaux". "Elle n'a pas d'autre choix que de se lancer" Ira-t-elle jusqu'au bout? "Dès demain, je m'engagerai dans tous les territoires de France pour porter le projet, notre projet", a-t-elle promis même si la partie est loin d'être gagnée. En rupture avec Nicolas Sarkozy, privée de son dernier mandat et définitivement exclue du Parti radical dont elle n'a pas réussi à gagner la présidence, Rama Yade s'est fait beaucoup d'ennemis à droite comme chez les centristes. Sans fief ni réseaux, l'ambassadrice de France à l'Unesco n'a en outre pas su se bâtir une écurie présidentielle qui lui permettrait de réunir les 500 parrainages requis. Elle veut revenir dans le jeu. Faute d'espace partisan, elle n'a pas d'autre choix que de se lancer. Si elle fait un peu peur, quelqu'un viendra acheter son ralliement en cours de route", parie un ancien compagnon de route, très dubitatif quant à ses chances de se qualifier en solo pour le premier tour. "Même si elle obtient les 500 signatures, elle ne fera pas 1,5% et ne résistera pas au souffle du boulet", parie cet observateur avisé du jeu politique à droite.