Le Texas va imposer des funérailles après chaque avortement ou fausse-couche

Pas question de se débarrasser des restes fœtaux dans les décharges sanitaires, le Texas vient de statuer sur l'obligation de recourir à la crémation ou l'inhumation.

Le Texas essaie par tous les moyens de compliquer la vie des femmes qui souhaitent avorter. Après avoir tenté de faire passer des amendements imposants de lourds matériels médicaux non nécessaires aux cliniques proposant des interruptions volontaires de grossesse et compliquant la vie des médecins volontaires, la Cour Suprême américaine avait rétorqué en juin dernier ces régulations. Voici maintenant que l'Etat du sud des Etats-Unis a trouvé une nouvelle manière de mettre des bâtons dans les roues aux femmes qui veulent avorter. "Malgré les protestations intenses de la communauté médicale et des défenseurs des droits en matière de procréation, l'État interdit aux hôpitaux, aux cliniques qui procèdent aux avortements et aux autres établissements de soins de se débarrasser des restes fœtaux dans les décharges sanitaires, en autorisant seulement la crémation ou l'inhumation de tous les restes", explique Alexa Ura, du Texas Tribune.

Avortement et fausse-couche concernés si cela intervient hors du domicile

Désormais, le Texas impose donc que les restes fœtaux ne soient plus jetés dans les décharges sanitaires mais soient inhumés ou incinérés. Et cela ne concerne pas seulement l'avortement mais aussi les fausses-couches, dès lors que cela intervient en dehors de son domicile. Cette loi, votée, entrera en vigueur d'ici la fin de cette année et risque d'imposer à ces femmes des dépenses supplémentaires, les hôpitaux risquant de reporter sur elles ces frais supplémentaires, souligne le Washington Post. Sans parler des femmes victimes de viol, qui n'ont sans doute aucune envie d'organiser des funérailles dans ces conditions. Certaines d'entre elles n'ayant pas les moyens, ou l'envie de passer par ces étapes, pourraient se tourner vers des solutions d'avortement à domicile, parfois achetées sur Internet sur des sites peu sûrs, et qui pourraient mettre en péril leur santé. La Cour Suprême pourrait avoir à statuer encore une fois...

 

Source: grazia.fr