Mal de dos : des causes multiples

Légère ou intense, persistante ou passagère, violente, lancinante, insoutenable…, les douleurs dorsales ou cervicales agissent comme une alarme pour signifier que quelque chose d’anormal se produit dans l’organisme. Mauvaise posture, pincement d'un nerf entre deux vertèbres, arthrose, mouvement brusque… On fait le point selon la localisation du mal de dos.

Le dos est composé de 24 vertèbres, mobiles, empilées les unes sur les autres, et maintenues entre elles par les disques, des ligaments et des muscles. Mais cet ensemble est fragile, soumis à de multiples contraintes. Les vertèbres cervicales sont parmi les plus vulnérables de la colonne vertébrale. Ayant pour fonction de soutenir la tête, tout en assurant sa mobilité, elles sont donc très sollicitées et souvent malmenées. Que la douleur siège dans le bas du dos (lombalgie), dans le cou (cervicalgie) ou plus rarement dans le milieu du dos (dorsalgie), le mécanisme est identique.

Les mécanismes de la douleur

À l’origine, il y a le plus souvent une lésion anatomique du disque intervertébral, type déchirure ou dégénérescence, provoquée ou aggravée par le port de charges trop lourdes ou la répétition de gestes.

La partie postérieure du disque intervertébral peut être endommagée et cette lésion stimule des petits nerfs qui propagent les influx douloureux vers les muscles, les ligaments et les nerfs. Les douleurs du cou peuvent ainsi irradier jusque dans l’épaule, le coude, la main ou encore les omoplates, et un trouble lombaire provoquer des douleurs dans les mollets.

Lorsque cette douleur persiste plus de six semaines, elle devient chronique : elle est souvent moins vive, mais ne laisse guère de répit à celui qui en souffre.

Un mouvement brusque ou un effort violent

Une douleur intense, "comme un coup de poignard", puis un blocage du bas du dos caractérisent les lombalgies aiguës, ou lumbagos, les douleurs du dos les plus fréquentes. Localisées entre la 12e côte et le pli des fesses, les lombalgies peuvent être la conséquence d’efforts brutaux (déménagement, jardinage, terrassement) ou encore de gestes contraints trop fréquents (se pencher sur un malade, soulever des personnes alitées, travailler les bras tendus en l’air) comme on en trouve dans les professions d’aide-soignant, de peintre en bâtiment ou d’esthéticienne.

La lombalgie aiguë touche un peu plus les ouvriers et les artisans qui font des gestes répétitifs et portent davantage de charges lourdes. En revanche, le risque que cette affection se transforme en lombalgie chronique est identique chez les cadres et les ouvriers. Plus souvent, une fissure ou un affaissement des disques intervertébraux sont à l’origine de ces lombalgies.

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