Grossesse après un cancer du sein : un risque de rechute accru ?

Si des précautions d’usage s’imposent, la littérature ne montre pas de sur-risque de rechute chez les patientes ayant été enceintes après avoir eu un cancer du sein par rapport aux patientes n'ayant pas été enceintes.

- Le cancer du sein est une pathologie intriquée avec les événements de la vie reproductive. De nombreuses études ont montré que la grossesse et l’allaitement constituaient des facteurs protecteurs de survenue cancer du sein : les femmes ayant eu des enfants et les ayant allaité développent moins de cancers du sein que celles n’ayant jamais eu d’enfant.

Plusieurs éléments ont plaidé pendant de nombreuses années contre le fait d'autoriser une grossesse après un cancer du sein.

- Au plan biologique, il existe des récepteurs aux hormones sur les cellules tumorales (RO, RP, mais aussi PRL, FSH...)

- Au plan des traitements, la diminution des oestrogènes est l'un des traitements majeurs du cancer du sein "hormono-dépendant". Le fait de supprimer certaines hormones féminines (les oestrogènes), que ce soit par voie chirurgical (ablation des ovaires), par radiothérapie (irradiation des ovaires) ou par voie médicamenteuse (hormonothérapie), permet de réduire le risque de récidive.

Ainsi, les médecins ont longtemps été réticents à autoriser une grossesse, par peur de provoquer une inondation hormonale qui "réveillerait" le cancer du sein. LIRE LA SUITE SUR curie.fr