Quels sont les comportements à proscrire au bureau ?

Devant la machine à café, en réunion ou dans un mail professionnel, la mesure est de mise. Attention à ne pas dépasser les bornes !

Le droit à la critique

La liberté d’expression dans l’entreprise et en dehors de celle-ci est un droit reconnu par la loi. Sur leur lieu de travail comme à l’extérieur, les salariés peuvent donc donner leur point de vue sur « le contenu, les conditions d’exercice et l’organisation de leur travail ». Quitte à ce que ce point de vue prenne un tour critique... mais en des termes mesurés et objectifs.

A noter. L’employeur peut limiter la liberté d’expression des salariés à la condition que cette restriction soit proportionnée au but recherché. Les tribunaux apprécient au cas par cas.

Mais pas à l’insulte

Injurier un supérieur, un collègue ou un subordonné peut être considéré comme un motif de licenciement, voire constituer une faute grave, privative de toute indemnité. A fortiori en cas de propos racistes, sexistes ou discriminatoires, que les tribunaux épinglent systématiquement et qui peuvent même justifier des poursuites pénales.

A noter. Même en l’absence d’injures, les propos tenus par un salarié passibles d'une sanction s’ils traduisent une intention de nuire.

Quelles sanctions ?

Avertissement, licenciement pour cause réelle et sérieuse, faute grave… Pour apprécier la validité d’une sanction, les tribunaux prennent en compte la gravité et la violence des propos tenus, ainsi que les circonstances de l’altercation. Pour le salarié, mieux vaut une franche explication dans un bureau fermé qu’une apostrophe salée en pleine réunion ou, pire encore, dans un lieu public ou chez un client.

A savoir. Des injures répétées adressées à un subordonné ou un collègue peuvent être considérés comme du harcèlement moral.

Les circonstances atténuantes

Un coup de sang exceptionnel ne constitue pas forcément un motif de licenciement, à condition qu’il porte sur une question professionnelle et ne dérape pas en règlement de compte personnel. Les tribunaux tiennent également compte des circonstances et du milieu professionnel concerné. Un écart de langage sera plus facilement toléré dans le bâtiment, la restauration ou les transports que dans une étude notariale...

A noter. L’ancienneté du salarié concerné et son comportement antérieur sont également pris en compte par les juges. LIRE PLUS SUR FEMMEACTUELLE