''35 ans de mariage… et puis un départ inattendu''
Bonjour Fleur,
"Je n’aurais jamais pensé écrire ce genre de message, mais je me sens perdue et j’ai besoin de parler. Après 35 ans de mariage, mon mari s’est en allé. Pas juste un départ, non. Une absence soudaine qui m’a laissée seule avec mes souvenirs, mes habitudes et mes projets. Le jour où j’ai réalisé qu’il ne reviendrait jamais, j’ai senti mon monde s’écrouler : ma maison, ma vie de couple, tout semblait disparaître en un instant.
Je ne dormais plus, je ne mangeais plus, et j’avais l’impression que mon cœur était coincé dans le silence. J’étais en colère, dévastée, humiliée par ce vide. Tout le monde me disait : Tu dois avancer !, Il faut tourner la page !, Tu as encore ta vie devant toi !. Mais moi, je n’y arrivais pas. Comment avancer quand l’autre moitié de ton monde est partie ?
Alors j’ai fait ce que je n’aurais jamais cru possible : j’ai accepté son départ. J’ai accepté la douleur, j’ai accepté l’absence. Et depuis, je me demande tous les jours si j’ai bien fait. Certains jours je me sens forte, d’autres jours je sombre dans la tristesse. C’est comme marcher sur des morceaux de verre en essayant de reconstruire ma vie.
Fleur, est-ce que je me trompe ? Est-ce que continuer à accepter cette absence veut dire que je me perds, que je manque de courage ? J’ai peur de ne plus me retrouver."
RÉPONSE DE FLEUR
Merci pour ton message et pour ton courage de partager ce que tu vis. Ce que tu traverses est immense, et il est normal de se sentir perdue après une vie entière partagée avec quelqu’un.
Accepter son départ ne fait pas de toi une personne faible. Ça fait de toi une personne humaine.
Mais attention : accepter ne veut pas dire oublier. Ce n’est pas faire semblant, ni réduire la douleur.
Le vrai chemin après une perte demande trois choses :
1- Exprimer ce que tu ressens : Pleure, écris, parle. Laisse sortir la peine, la colère, la nostalgie. Ta douleur est légitime.
2- Prendre soin de toi : Retrouve ton souffle, ton équilibre, ton identité. Ne laisse pas l’absence te définir.
3- Avancer à ton rythme : Certains jours seront plus faciles, d’autres plus sombres. C’est normal et nécessaire.
Accepter son départ ne veut pas dire renier ton amour ou tes souvenirs. Tu apprends à vivre avec son absence, à continuer à sourire, à respirer, à exister pleinement malgré le vide.
Tu as le droit de pleurer. Tu as le droit de rire. Tu as le droit de reconstruire ta vie selon tes propres termes. Et surtout, tu as le droit de choisir ta paix.
Ne culpabilise pas. Ne te presse pas. La reconstruction est un chemin, pas une course.
Et rappelle-toi : ce n’est jamais l’absence de l’autre qui te définit, mais la manière dont tu choisis de te relever.
Adama Doumbia
Image d'illustration
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