La discipline positive : 5 phrases à ne plus dire à ses enfants et par quoi les remplacer

Éduquer un enfant est un chemin rempli de patience, d’amour et parfois de maladresses. Beaucoup de parents répètent certaines phrases parce qu’ils les ont entendues eux-mêmes dans leur enfance ou parce qu’ils ne savent pas comment réagir sur le moment. Pourtant, les mots que nous utilisons ont un impact direct sur l’estime de soi de l’enfant, sur son comportement et sur la qualité de la relation que nous construisons avec lui. La discipline positive propose une approche bienveillante où l’on pose des limites fermes, mais toujours dans le respect et l’écoute. Cela commence par un langage plus constructif.

La première phrase que l’on peut éviter est : "Tu es pénible". Cette expression colle une étiquette négative à l’enfant et finit par lui donner l’impression qu’il est un problème. Il est beaucoup plus éducatif de dire : " Ton comportement me fatigue, parlons ensemble pour trouver une solution. " Cette phrase montre que ce n’est pas l’enfant qui est rejeté, mais le comportement qui est à corriger.

Il est aussi important de ne plus dire : " Arrête de pleurer, ce n’est rien. " En minimisant une émotion, on empêche l’enfant d’apprendre à la reconnaître et à la gérer. Une alternative plus saine serait : "Je vois que tu es triste ou en colère. Tu veux qu’on en parle ou que je te laisse un moment ? " Cela valide l’émotion et donne à l’enfant l’espace nécessaire pour s’exprimer.

Lorsque l’on répond uniquement : " Parce que j’ai dit non ", on coupe court au dialogue et on crée frustration et incompréhension. Il est souvent préférable de dire : " Je dis non parce que… mais voilà ce que tu peux faire à la place. " Les limites deviennent alors des repères logiques, et non des interdictions arbitraires.

Une autre phrase blessante est : " Tu m’énerves. " Elle fait porter à l’enfant la responsabilité de l’émotion du parent, ce qui génère de la culpabilité. Dire plutôt : " Je me sens énervée en ce moment, j’ai besoin de calme " montre l’exemple. Le parent devient un modèle de gestion émotionnelle, ce qui aide l’enfant à apprendre la sienne.

Enfin, il est préférable d’éviter : "Tu es trop lent(e). " Cette remarque dévalorise l’enfant et crée du stress. Une formulation plus encourageante serait : " Prends ton temps, mais avançons ensemble. Je suis là pour t’aider si tu veux. " L’enfant se sent soutenu et compris au lieu d’être pressé ou critiqué.

Changer sa manière de parler peut paraître anodin, mais c’est un geste puissant. En ajustant simplement nos mots, on renforce le lien avec nos enfants, on nourrit leur confiance en eux et on leur apprend à devenir des adultes capables d’exprimer leurs émotions avec clarté et respect. La discipline positive n’est pas un modèle parfait, mais un chemin d’apprentissage mutuel où chaque progrès, même petit, fait grandir toute la famille.