Les hémorroïdes : les trouble-fêtes de la grossesse !

Grand moment de bonheur dans la vie d'une femme, la grossesse offre aussi son lot de petites tracasseries : nausées, fatigue, jambes lourdes... et hémorroïdes aussi ! Rarement évoquées, celles-ci sont pourtant assez fréquentes chez la femme enceinte.

Les hémorroïdes, qu'est-ce que c'est ?

Il s'agit d'une partie de la muqueuse anale. Tout le monde a des hémorroïdes. Mais lorsque cette muqueuse anale s'enflamme et s'extériorise, il est communément admis de dire qu'il s'agit d'hémorroïdes plutôt d'employer le terme précis soit la crise hémorroïdaire.

Quoique sans gravité, cette pathologie peut être douloureuse, provoquer des sensations de brûlures, des démangeaisons, des saignements... et déclencher une peur réflexe d'aller à la selle.

Un bobo fréquent de la grossesse

La crise hémorroïdaire fait partie des petits maux fréquents chez la femme enceinte. Elle apparaît plutôt au dernier trimestre de la grossesse. Tout d'abord l'état hormonal modifie la structure des tissus et les rend plus mous. Ensuite, les efforts de poussée liés à la constipation, phénomène fréquent de la grossesse, la favorise. De plus, en fin de grossesse, le poids du bebe appuie opère une pression mécanique sur le plancher pelvien. Pour finir, la grossesse favorise la mauvaise circulation sanguine.

Autant de raisons qui font que plus de 30% des femmes enceintes souffrent de crise hémorroïdaire durant leur grossesse, même si elles n'en avaient jamais eu auparavant.

Les hémorroïdes : pas une fatalité

Rassurez-vous, ce n'est pas parce que vous souffrez d'une crise hémorroïdaire pendant votre grossesse, que vous êtes condamnée à en avoir toute votre vie !

Tout d'abord, n'hésitez pas à en parler à votre sage-femme ou à votre obstétricien, même si cela peut vous gêner. En plus des consignes alimentaires, pour limiter la constipation (manger des fibres, boire de l'eau...), votre inconfort pourra être soulagé et traité grâce à un traitement à base de suppositoires, de crème et de veinotonique (fluidifiant de la circulation sanguine). Au bout d'une semaine, tout devrait être réglé.

Ne vous inquiétez pas, s'il y a récidive et notamment au moment de l'accouchement. Car l'effort de poussée risque de favoriser encore plus l'extériorisation de la muqueuse anale.

Comptez le plus souvent 2 mois après votre accouchement, pour que tout rentre dans l'ordre. Le temps que le périnée retrouve sa tonicité, que les problèmes de constipation soient évacués et que l'effet hormonal soit dissipé.

Florence Bayala