Rites et coutumes autour de la maternité dans différentes parties du monde: le pouvoir du placenta

Dans de nombreuses cultures, le placenta est considéré comme le « frère jumeau » du bébé, car il a vécu avec lui pendant 9 mois. Il existe dans l’imaginaire une sorte de lien de parenté entre bébé et placenta, un lien spirituel qui les relie. C’est pour cette raison qu’il faut en prendre soin : le malmener reviendrait à faire du mal au nouveau-né…

L’enterrement du placenta

De nombreuses coutumes veulent que le placenta soit enterré après la naissance. Cela permet d’avoir l’esprit tranquille puisqu’il ne peut rien lui arriver une fois sous terre. L’endroit où il est enterré est même parfois tenu secret afin d’assurer une protection maximale. Symboliquement, le placenta est identifié à la terre natale : en y enterrant le placenta, l’enfant sera relié à vie à son lieu de naissance. « Là où ton placenta est enterré, tu reviendras », dit un proverbe africain. Cette croyance n’est pas réservée aux pays lointains : dans nos sociétés, on a longtemps eu pour coutume d’enterrer le placenta sous un chêne si le nouveau-né était un garçon, afin qu’il en ait la force. S’il s’agissait d’une petite fille, le placenta était enterré sous un rosier ou autre arbuste afin d’assurer beauté et épanouissement à la femme en devenir. Cette pratique qui était courante voici encore 1 siècle, s’est progressivement raréfiée au fil du temps.

La destruction par le feu

Dans plusieurs peuples d’Amérique du sud, le placenta est brulé pour s’en débarrasser rapidement, et éviter ainsi que les esprits mauvais s’en prennent à lui pour atteindre le bébé.

Séparation plus lente

Certaines ethnies pensent qu’il est dangereux de séparer trop rapidement le bébé du placenta. Cela serait trop brutal après 9 mois de vie commune ! Le placenta est donc conservé quelques jours. Au Cambodge par exemple, on l’enveloppe de feuilles de bananier et de poudre de sel (le sel est un élément protecteur), avant de s’en séparer 3 jours plus tard.

Vertus cosmétiques du placenta

Les vertus du placenta pour la peau sont connues depuis bien longtemps. Depuis l’Antiquité, les femmes le posent sur leur ventre après l’accouchement pour que la peau se régénère. Pendant longtemps, les placentas humains étaient récupérés par les laboratoires cosmétiques pour être intégrés aux crèmes régénératrices. Cette pratique a été interdite il y a… 19 ans seulement !

 

Source: Omum.fr