Aminata Bocoum, égérie du Festi’Bazin 2014

Avec détermination et créativité, Aminata Bocoum est la fée derrière le tout premier festival international du Bazin à Bamako, intitulé Festi’Bazin du 4 au 6 septembre 2014. Festi’bazin, est sponsorisé par l’agence Ovation, que dirige Aminata Bocoum, et Gagnylah, l’un des plus grands importateurs de bazin au Mali. Un tel évènement ne pouvait inaperçu et a rassemblé du beau monde, lors de l’ouverture le 4 septembre au Palais des Sports de l’ACI à Bamako. Interview d’Aminata Bocoum.



Parlez-nous de Festi’Bazin, cette belle initiative autour du bazin?


Festi’Bazin porte évidemment sur le bazin, un tissu qui est entré dans nos mœurs et dans notre culture. A chaque coin de rue, vous trouverez, un tapeur de bazin, une teinturière ou un couturier qui transforme le bazin. Alors, il fallait absolument faire un évènement autour de ce tissu emblématique du Mali. Lorsque vous sortez du Mali, la première chose qu’on vous demande, c’est : « Où est mon bazin ? ». C’est un tissu grâce auquel on gagne également beaucoup d’argent et qui est créateur d’emplois. Pour organiser Festi’Bazin, les gens ont tout de suite adhéré, puisque le bazin fait partie de nos habitudes. Nous le portons dans toutes sortes de cérémonies et d’occasions. Pour cette première édition, notre marraine est Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo, la ministre de la Culture du Mali et l’évènement est présidé par la Première dame du Mali, Mme Keita Aminata Maiga.

Le bazin est aujourd’hui un tissu importé de l’extérieur et non fabriqué chez nous en dépit du coton que produit le Mali, votre festival va-t-il évoquer cet aspect des choses? 


On peut dire que cet aspect des choses compte beaucoup dans le festival. Nous avons été rencontrer Mr Abdoulaye Sanogo, le Directeur national aux exportations et il nous a appris que sous la première république au Mali, le bazin était fabriqué au Mali à Ségou et que plus de 2000 employés travaillent à cette production. Alors la question c’est de savoir pourquoi ça s’est arrêté. Puisqu’on a tout, la matière première, le coton, les ouvriers et même les teinturières. Donc, c’est une vraie question à débattre ici au Festi’ Bazin.


Qui sont vos partenaires pour ce premier Festi’Bazin ? Vous avez mobilisé pas mal de sponsors et de médias?

Je dois dire que les médias ont immédiatement adhéré à l’évènement et beaucoup nous ont soutenu, sans même réclamer un seul sou. Je pourrai citer le magazine Amina, la BBC, Africable, l’ORTM, Les Echos, Radio Kledu, K2FM et même la presse en ligne, Journaldumali.com, la Jeune chambre internationale, autant de partenaires qui nous aident à ce que Festi’Bazin soit une réussite. Même si pour une première édition, il y aura des manques, nous pouvons dire que l’évènement est déjà à 90% réussi. Cela veut dire que beaucoup croient à la promotion de la culture, à travers le bazin. J’aimerais aussi mentionner le partenaire officiel qui est Gagnylah qui ne fait jamais de publicité, mais qui a immédiatement donné son aval et n’a ménagé aucun effort pour que cet évènement soit une réussite.

Il y aura dans ce festival, de grands noms de la musique et de la mode, pourriez-vous citer quelques sommités présentes à Bamako?

En effet ! Nous avons la chance extraordinaire d’avoir, Djiby Dramé, du Sénégal, qui organise chaque année à Dakar les nuits du Bazin, la grande styliste sénégalaise Djouma Dieng Diakhaté, Isabelle Anoh, de la Côte d’Ivoire, incontournable dans la mode africaine, Adama Paris avec FATV, Nafytoo ou encore Pathé’O. Côté musique, les prestations d’Oumou Sangaré, de Nampé Sadio, de Mohamed Diaby pour un grand concert mémorable qui va clôturer le festival Samedi 6 septembre.


Source : Journaldumali.com