Etats-Unis : prévue ce mardi, l’exécution d’une femme suspendue

Lisa Montgomery, 52 ans, devait recevoir une injection létale dans la soirée de mardi, seize ans après avoir tué une femme enceinte afin de lui voler son foetus.

Un juge a accordé lundi un sursis à une Américaine qui devait devenir mardi la première femme à être exécutée par les autorités fédérales depuis 70 ans.

Détenue dans un pénitencier fédéral à Terre-Haute dans l’Indiana, Lisa Montgomery, 52 ans, devait recevoir une injection létale dans la soirée de mardi, seize ans après avoir tué une femme enceinte afin de lui voler son fœtus.  Mais le juge James Hanlon du district Sud de l’Indiana a ordonné lundi de surseoir à son exécution. 

Les avocats de la condamnée ont fait valoir que Lisa Montgomery n’était pas dans un état mental compatible avec son exécution. Elle souffre de troubles mentaux en raison de viols en réunion et de violences subis dans son enfance. 

Problèmes mentaux

"Les informations présentées à la Cour contiennent de nombreuses preuves que l’état mental actuel de Mme Montgomery est si éloigné de la réalité qu’elle ne peut pas comprendre rationnellement le motif du gouvernement pour son exécution", a écrit le juge dans sa décision.  Le juge Hanlon a indiqué que le tribunal fixerait une date pour une audience ultérieure destinée à évaluer l’état mental de Lisa Montgomery. 

En 2004, incapable d’avoir un nouvel enfant, Lisa Montgomery avait repéré sur internet sa victime, une éleveuse de chiens, et s’était présentée à son domicile dans le Missouri sous prétexte de lui acheter un terrier.  Elle l’avait alors étranglée, lui avait ouvert l’utérus et avait pris le bébé, qui a survécu. Elle avait été condamnée à mort en 2007. Si elle était exécutée, elle serait la première femme exécutée par les autorités fédérales américaines depuis 1953. 

Ses avocats ont adressé la semaine dernière une demande de clémence au président Donald Trump, qui n’a jusqu’ici pas donné suite à leur requête.