Bénin: encore trop d'enfants sans état civil, alerte Amnesty International

L'ONG mène actuellement une campagne de lutte contre l'apatridie, en partenariat avec le HCR, le Haut-commissariat pour les réfugiés. L'organisation sensibilise les populations des communes de Karimama et de Ouidah à l'importance d'enregistrer leurs enfants à la naissance pour qu'ils puissent avoir une nationalité et bénéficier de tous leurs droits.

« Enregistrer une naissance est le premier pas pour éviter à l'enfant de devenir apatride, et lui assurer ainsi la jouissance de tous ses droits », peut-on lire sur une affiche d'Amnesty International. Dans les communes de Ouidah et de Karimama, à la frontière avec le Niger, Amnesty distribue gratuitement des actes de naissance. Un document de base qui permet à toute personne d'avoir une existence légale et une nationalité.

L'organisation fait aussi de la sensibilisation auprès des populations. À Karimama, à la frontière avec le Niger, ces actions sont nécessaires en raison de la ruralité de la zone, explique Pricilia Acapovi, responsable administration d'Amnesty International Bénin.

« Déjà on vous dira : " les filles ce n’est pas la peine qu’elles aillent à l’école " ou " on préfère envoyer les enfants dans les champs ", du coup on ne ressent pas vraiment l’importance de faire enregistrer. Je pense qu’en grande partie, ce ne sont pas des personnes qui vont systématiquement dans les hôpitaux pour se faire accoucher. On ne trouve pas l’importance d’aller déclarer, d’avoir un document qui ne servira plus tard », explique-t-elle...LIRE LA SUITE SUR RFI