Promotion, protection et leadership des femmes au Bénin

Les premières années du président Patrice Talon à la tête du Bénin avaient déjà été marquées par plusieurs actions dans la lutte pour l’égalité entre les sexes. Mais ces deux dernières années, c’est un véritable coup d’accélérateur qui a été donné dans ce domaine. Loin des discours, c’est tout un arsenal institutionnel, juridique et opérationnel qui est en train d’être mis en place pour améliorer rapidement la promotion et la protection des femmes et des filles. Une révolution portée par l’Institut national de la femme (INF), créé en 2021 sur les cendres de l’Institut national pour la promotion de la femme (INPF), qui existait depuis 2009.

L’Institut national de la femme est désormais une véritable autorité administrative à même de relever les défis que l’État béninois s’est fixé. Il est doté de prérogatives larges et de tous les moyens législatifs pour lui permettre de promouvoir la place des femmes dans la société et de les assister juridiquement lorsqu’elles sont victimes de violences à raison de leur sexe.

DEPUIS SON ARRIVÉE À LA TÊTE DU PAYS, LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE A AFFICHÉ DES AMBITIONS POUR LA PROTECTION ET LA PROMOTION DE LA FEMME DANS UNE PERSPECTIVE DE VÉRITABLE TRANSFORMATION SOCIÉTALE, MAIS POUR LAQUELLE L’INPF NE DISPOSAIT PAS DES MOYENS JURIDIQUES ADÉQUATS.

INF : UN SOUTIEN DE POIDS POUR LES FEMMES

L’INF est au coeur des actions que l’État souhaite mettre en oeuvre pour soutenir les femmes au Bénin.

Estime de soi

Son premier outil est celui de la communication. Et celui-ci est d’abord axé sur le relèvement de l’estime de soi des femmes, tant les places qui leur sont offertes resteraient vacantes si elles n’étaient pas elles-mêmes convaincues de pouvoir les occuper. La lutte pour faire tomber les barrières culturelles érigées contre l’exercice par les femmes de leur leadership est un enjeu majeur.
Les actions de communication de l’INF sont aussi orientées vers la vulgarisation du lien qui existe entre le développement et la nécessaire contribution des femmes à cet objectif, par leur potentiel, leur créativité, leurs compétences… Dans une perspective à plus long terme, l’institut rappelle continuellement les effets sociaux et économiques de l’éducation, car l’éducation des filles d’aujourd’hui est le gage de leur présence demain dans les grandes arènes nationales.

WhatsApp, réseaux sociaux… la saisine de l’INF est facilitée

Les plaintes sont reçues au quotidien au siège de l’INF, lequel assure l’assistance juridique et judiciaire des victimes avec la collaboration des secteurs de la Santé, de la Justice et des Affaires Sociales. La première tâche de la structure a été de faire connaître par le plus grand nombre la possibilité de la saisir, y compris via WhatsApp. Elle s’est particulièrement investie dans un rapprochement via les réseaux sociaux avec les jeunes, porte-voix du message de la mobilisation contre la violence à l’égard des femmes et des filles.

Des programmes de sensibilisation à plus grande échelle, impliquant un grand usage de la communication digitale, seront bientôt déployés sur le territoire. La présence de l’INF sera assurée par des points focaux bientôt installés dans les communes et arrondissements. L’établissement a également une mission de sensibilisation dans tous les milieux socio-professionnels. Plusieurs séances d’information, de communication et d’éducation ont été organisées dans les collèges et sur les campus universitaires, et il est acté qu’un cadre de concertation avec les organisations de la société civile devra rapidement être créé. LIRE PLUS SUR JEUNEAFR5IQUE