La phytothérapie, un remède à tous les maux ?

La phytothérapie est l’usage que l’on peut faire des plantes sous différentes formes : tisane, gélules ou teinture pour soigner à titre préventif et curatif.
Il y a plus de 2500 ans, Hippocrate, père de la médecine, vantait déjà les propriétés curatives des herbes.
Aujourd’hui, la phytothérapie fait partie intégrante de plusieurs médecines traditionnelles comme la médecine chinoise qui a très souvent recours à un nombre varié de plantes pour la concoction de « potions ».

Efficacité

Bien qu’encore controversée sur certains aspects, la phytothérapie est universellement reconnue : on estime que près de 25% des médicaments sont élaborés à partir d’une base végétale. Depuis toujours, l’Homme a expérimenté des remèdes issus du monde végétal. Certains sont même devenus de grands classiques de la pharmacopée moderne : combien de gens savent aujourd’hui que la morphine est extraite du pavot, et que l’aspirine est issue du saule ?

Longtemps, les herbes aromatiques ne furent connues que localement. Aujourd’hui, elles sont extrêmement répandues en cuisine. Outre leurs notes aromatiques gourmandes, elles contiennent des principes actifs exerçant une action biologique directe sur l’organisme. Chacune possède ses propres vertus curatives et contribue ainsi au bien être de celui qui les consomme : antivirales, anti-inflammatoires, anxiolytiques, digestives, antioxydant.

Les vertus des phénols et polyphénols

Des études ont tenté de mesurer l’impact des antioxydants alimentaires dans la prévention de différentes maladies. L’une d’elles a montré qu’un régime alimentaire riche en antioxydants permettrait de vivre « jeune » plus longtemps. L’étude française SU.VI. Max a ainsi prouvé que l'apport d'antioxydants faisait baisser de plus de 30 % le risque de cancer chez les hommes. Les composés responsables du pouvoir antioxydant, identifiés chez les herbes aromatiques sont les phénols et polyphénols.

La phytothérapie est régulièrement dénigrée par certains professionnels de santé. En France, la profession d’herboriste a même été abolie depuis 1941 pendant le régime de Vichy. Quiconque s’aviserait aujourd’hui de vendre des herbes et de donner des conseils quant à leur usage thérapeutique, tomberait dans l’illégalité. Au Canada, le métier d'herboriste reste légal et la "Guilde des Herboristes" comprend aujourd'hui environ 300 membres, qui tentent de faire reconnaître cette profession.

Un remède qui dérange.

Est-ce parce que les herbes pouvaient faire de l’ombre aux grosses industries pharmaceutiques et aux laboratoires ? Ou est-ce pour protéger le citoyen de ses effets puissants ? Il est vrai que les herbes ne guérissent pas tout. De plus, "naturel" ne signifie pas "sans danger" : la frontière reste parfois encore floue entre efficacité et toxicité. L’utilisation du millepertuis, un antidépresseur naturel, a d’ailleurs récemment fait l’objet d’une législation. LIRE PLUS SUR PASSEPORTSANTÉ