Repas : pourquoi il est sain d`ajouter des épices

Un repas riche en graisses saturées et en sucres (glucides) déclenche une réaction inflammatoire de l’organisme.

L’ajout de quelques grammes d’épices limite considérablement le phénomène.

Cette équipe américaine (Pennsylvania State University) a constitué un groupe d’hommes âgés de 40 à 65 ans, présentant au moins un facteur de risque cardiovasculaire (surpoids, diabète, hypertension, tabac, tour de taille élevé…). A des dates différentes, ils ont été invités à consommer un repas apportant 1000 kcal, dont 33% provenant de graisses saturées et 36% de glucides, et dans trois configurations.



- repas sans épices

- ajout d’un mélange de 2 g d’épices

- mélange de 6 g d’épices



Les divers mélanges se composaient de basilic, de laurier, de poivre noir, de cannelle, de coriandre, de cumin, de gingembre, d’origan, de persil, de poivre rouge, de romarin, de thym ou de curcuma. Les chercheurs ont mesuré les paramètres inflammatoires avant ces repas, puis quatre fois après à une heure d’intervalle.

Le résultat montre une réduction « forte » de la sécrétion de molécules inflammatoires jusqu’à quatre heures après le repas en cas d’ajout de 6 g d’épices (l’ajout de 2 g n’a pas d’effet réellement significatif sur ce plan).

Le Dr Viviane de La Guéronnière (Journal international de médecine) explique en substance : « Les épices sont caractérisées par une concentration très élevée en antioxydants flavonoïdes, de type flavones. D’autres études cliniques expérimentales testant les épices avaient déjà montré un bénéfice sur la fonction des vaisseaux lors de la consommation d’un repas fast food riche en graisses ».



Cette étude-ci laisse des questions sans réponse, comme le fait de savoir quelles épices interviennent précisément, et dans quelle mesure. Le Dr de La Guéronnière poursuit : « Ces travaux sont intéressants car réalisés chez l’homme en situation de vie courante. Ne nous privons donc pas du plaisir d’épicer nos aliments ».