Le navet : il a un  pouvoir anticancéreux

Navet et prévention du cancer

Les hétérosides soufrés ou glucosinolates présents dans le navet sont abondants : on en retrouve jusqu'à 40 mg aux 100 g. Ces substances (en particulier les dithiolthiones et les isothiocyanates) possèdent un pouvoir anticarcinogène puissant : elles augmentent l'activité des enzymes incriminées dans la détoxication des composés carcinogènes ou favorisant les mécanismes de cancérogénèse.

Les indoles, autres substances spécifiques présentes dans le navet, possèdent une influence sur le métabolisme des oestrogènes hépatiques, et pourraient avoir un effet préventif sur le cancer du sein, oestrogéno-dépendant.

Les indoles auraient également un effet protecteur vis-à-vis des cancer de l'estomac (notamment les cancers provoqués par la consommation d'aliments fumés) et de l'intestin. Dans de très nombreuses enquêtes nutritionnelles, une consommation régulière de légumes crucifères comme le choux, mais aussi le navet et le rutabaga, apparaît corrélée avec une incidence moindre de cancers (notamment pulmonaires, digestifs et du sein).

Navet et équilibre de l'alimentation

Outre son intérêt comme source de composés à action "anti-cancer", le navet peut contribuer au bon équilibre de l'alimentation, grâce à la nature et aux proportions de ses composants. Ainsi, une portion de 150 g de navet couvre au moins 5 % de l'apport journalier pour les vitamines B1, B2, B6 et B9. Et sa densité en vitamine C est remarquable, puisqu'elle atteint 65 mg pour 100 kcalories fournies par le navet cuit. Le navet assure également un complément très diversifié en minéraux et en oligo-éléments, des composants précieux pour la qualité nutritionnelle de l'alimentation. Enfin, ses fibres sont efficaces pour le bon fonctionnement des intestins.

Florence Bayala