Faut-il avouer ses fantasmes ?

Les femmes fantasment tout autant que les hommes. Mais contrairement à ces messieurs, elles ont parfois un peu de mal à s'épancher sur ce qui alimente leur désir. Allez, ce soir on se dit tout !

Est-ce normal d'avoir des fantasmes ?

Oui, les fantasmes sont des caresses de l'esprit. Comme les rêves nous n'en avons pas toujours conscience. A travers ces rêveries érotiques ou autres scénarios coquins, c'est l'inconscient qui s'exprime, c'est pourquoi nous ne choisissons pas nos fantasmes. Ils s'imposent à nous. Chacun réagit à des images, des situations différentes. Avoir des fantasmes est souhaitable, voire indispensable. Cela aide à faire baisser les tensions. Notons que l'homme a plus conscience de ses fantasmes que la femme.

Comment expliquez-vous que le fait d'avouer des fantasmes est parfois vécu comme une honte ?

On a tendance à associer le mot fantasme au mot perversion. Alors que le but du fantasme est de développer sa sexualité à travers l'esprit mais sans passer à l'acte. Certaines personnes pensent également qu'elles trompent leur partenaire si elles fantasment pendant une relation sexuelle, en s'imaginant faire l'amour dans les bras d'un autre par exemple. Nous ne sommes pas responsables de notre inconscient. Refuser l'idée même de fantasme peut sous-entendre un refus de l'excitation.

Avoir des fantasmes, est-ce synonyme d'insatisfaction sexuelle ?

Non pas du tout, si cela intervient comme un jeu supplémentaire dans la sexualité . Le fantasme aide parfois à compenser un passage difficile. Par contre, si fantasmer devient indispensable pour avoir du plaisir, c'est plus dangereux pour le couple ou l'individu.

Faut-il avouer ses fantasmes à son partenaire ?

Cela dépend de la relation que l'on entretient avec lui. Pourquoi pas si elle est très forte, basée sur la complicité, la confiance et la communication. Dans ces conditions le fantasme peut renforcer la relation, cela devient un jeu érotique, une source d'excitation supplémentaire. Mais il est préférable que cela reste verbal.

Faut-il vivre ses fantasmes ?

Si vous passez à l'acte, vous n'êtes plus dans le fantasme. Tout fantasme n'est pas toujours bon à vivre. La réalisation d'un fantasme peut provoquer l'effet inverse, au lieu de stimuler il peut inhiber. Par exemple, si vous prenez un des fantasmes les plus courants, qui est de faire l'amour à plusieurs, la personne peut très vite réaliser qu'elle est incapable de le faire et d'en être excitée. Cette situation se révèle très déstabilisante. Attention donc, plus on va vers le passage à l'acte plus il y a un risque de vouloir vivre des scénarios de plus en plus forts.

Florence Bayala