Bethlehem Tilahun Alemu, bottière : « La meilleure arme contre la pauvreté ? Créer des produits de classe mondiale. »

Bethlehem Tilahun Alemu ne manque pas de confiance en elle. Voici comment cette mère de trois enfants définit sa marque : « Sole Rebels, c’est comme le hip-hop.

Ça a commencé tout petit et, aujourd’hui, ça a envahi le monde entier.  » Arrogante ? Vu son parcours, Alemu aurait le droit de l’être. Née dans un bidonville de la capitale éthiopienne, Addis Abeba, elle a vite compris que pour sortir de la pauvreté, il lui fallait créer des produits capables de soutenir la concurrence sur le marché mondial. Des chaussures, par exemple.

En Éthiopie la fabrication de chaussures relève d’une tradition très particulière qui utilise du chanvre, des sacs à café recyclés, du cuir tanné naturellement et des profils de pneus de voiture pour les semelles.

Alemu s’est lancée avec cinq ouvrières. Aujourd’hui, ce sont 70 000 paires de chaussures qu’expédie chaque année l’atelier de fabrication qu’elle a aménagé dans son village natal.

Selon Forbes Magazine, elle incarne l’une des « plus belles réussites féminines d’Afrique ». Ses chaussures aux couleurs gaies sont particulièrement bien accueillies en Occident, surtout par une clientèle jeune, urbaine et branchée, sensible au message du développement durable. En expansion depuis des années, la marque Sole Rebels se vend désormais dans 45 pays. Une petite marque, oui, mais d’envergure mondiale. Et la seule dont la boutique phare se situe à Addis Abeba.

 

Source: bmwmagazine.com