Comment travailler avec un supérieur impossible ?

Alors que vous pensiez que tous ces regards sur votre personne à votre arrivée exprimaient de l’admiration pour votre tenue particulièrement apprêtée ce jour-là, vous avez fini par comprendre qu’ils vous regardaient comme l’agneau se rendant à l’abattoir.

Votre supérieur avait la réputation de mâcher tout ce qui tombait entre ses dents et vous l’avez très vite découvert.

Jamais de bonne humeur ! Toujours un mot à redire ! Deux semaines après votre arrivée, il vous avait tenu un discours d’une heure sur une histoire de minuscule-majuscule. Toujours à vous assigner des tâches aussi urgentes les unes que les autres, à vous appeler chaque 10 minutes, à fliquer votre ordinateur, à vous déplacer pour trois fois rien, à vous rabaisser devant les autres, à crier. En plus, il récupère vos idées les plus intéressantes à son seul compte. Et quand ça va mal, il va s’en dire que tout est toujours de votre faute.

Si cette description vous rappelle quelqu’un, vous êtes au bon endroit.

Ne pas en faire une affaire personnelle

C’est plutôt une bonne nouvelle de savoir que N+1 ne vous en veut pas à vous particulièrement. Il est comme ça avec tout le monde. Rien ici n’est donc de votre faute ! Cette phase est certainement la plus difficile à franchir mais la plus essentielle pour ne pas fondre en larmes après un mot de trop mais également pour rebondir par la suite.

Mettre des limites à un supérieur abusif

Les gentils se font manger. C’est malheureux mais c’est ainsi.

Il vous faut apprendre à dire non et à fixer les limites. Non aux injures ! Non aux demandes insensées ! Non à l’intrusion ! Un non ferme et calme accompagné d’arguments pour expliquer les faits, rien que les faits. On ne saurait trop vous conseiller que de mettre de la distance entre la réalité et les fantaisies de votre chef.

En effet, gare au surmenage et à la dépression qui vous guettent si vous courrez après un but inatteignable. Souvenez-vous que N+1 ne sera jamais satisfait. C’est à vous de faire la paix avec ce que vous produisez au travail et à reconnaître ce que vous apportez.

Changer d’air !

Si malgré votre optimisme et votre motivation la situation ne s’améliorait pas, nous ne saurions que trop vous conseiller de chercher ailleurs des personnes plus respectueuses des autres. Et figurez qu’il y’en a un paquet.

Ce n’est pas faire preuve de fragilité que de réserver son énergie pour des combats qui en valent la peine. Il y a des batailles plus intéressantes qui demanderont votre attention que de faire comprendre à Tartempion qu’il dépasse les bornes. C’est être lucide.

Un travail peut se remplacer. Mais vous n’avez qu’une vie, alors, ne la gaspillez pas en allant tous les matins le ventre noué et les yeux embués.

 

 Source : Autre presse